Nous avons reçu du PC Israëlien l’appel ci-après que nous reproduisons dans sa quasi totalité.

Arrêt du Blocus ! Arrêt de la Guerre !

Un mois de protestation
4 Novembre - 2 Décembre 2006

« La situation dans Gaza a atteint les niveaux d’alerte - eau polluée, électricité, médicaments, faim généralisée, pauvreté, chômage, écoles et autres services inopérants, bombardements permanents, attaques par l’armée israélienne. Le problème est le siège de la Bande de Gaza par Israël et les sanctions imposées par la communauté internationale, dont les conséquences sont aggravées par les attaques incessantes de l’armée israélienne. Si le blocus continue, nous allons voir éclater les épidémies, se généraliser la malnutrition et l’anarchie

Faites nous savoir ce que vous projetez de faire afin que nous nous renforcions mutuellement »

Suit une liste impressionnante d’initiatives qui se déroulent tout au long du mois de novembre en Israël meetings, cortèges de voitures jusqu’à la manifestation de masse prévue à Tel Aviv le 2 décembre.

C’est bien une campagne internationale pour développer l’information et augmenter la pression sur les gouvernements US et européens.
Cette campagne à été initialisée par la Coalition des Femmes pour la Paix (Coalition of Women for Peace) et ses 9 organisations membres en Israël MachsomWatch, Bat Shalom and New Profile. Autres participants “ Anarchists Against the Wall, Gush Shalom, Hadash, High School Seniors draft refusers, Rabbis for Human Rights, University Student Coalition, and Yesh Gvul”.

Enfin, toujours dans le même courriel, l’information détaillée sur la situation à Gaza à travers plusieurs articles que nous reproduisons intégralement

L’économie de Gaza

Selon la Banque Mondiale, les Palestiniens vivent actuellement la pire dépression économique de l’histoire moderne. Les honteuses sanctions internationales imposées ont eu un impact dévastateur sur une économie déjà sévèrement affectée en raison de son extrême dépendance des sources externes de financement.
A tire d’exemple, l’Autorité Palestinienne dépend principalement de deux sources de revenus.

 La première est l’aide annuelle des donateurs occidentaux qui s’élève à environ 1 milliard de dollars par an d’assistance dont l’essentiel est maintenant suspendue (en 2005, selon la Banque Mondiale, les donateurs ont remis 1,3 milliard dont 500 millions de dollars (38%) au titre de l’aide humanitaire d’urgence, 450 millions de dollars (35%) au titre de l’aide au développement et 350 millions (27%) pour l’assistance budgétaire).

 La seconde est le transfert mensuel de 55 millions de dollars de droits de douanes et de taxes qui sont collectées par Israël pour le compte de l’autorité Palestinienne ; cette source de revenus, qui est absolument indispensable pour le budget palestinien est totalement bloquée. Actuellement, Israël détient illégalement près d’un demi milliard de dollars appartenant aux Palestiniens et qui sont désespérément nécessaires pour Gaza.

L’effet combiné des restrictions, en particulier l’incessant blocus et le boycott économique actuel ont provoqué un niveau sans précédent de chômage qui atteint 40% à Gaza (comparé à moins de 12% en 1999) En fait, les travailleurs palestiniens de Gaza n’ont pas été autorisés à travailler en IsraËl depuis le 12 mars 2006. Le marché primaire de Gaza, toutes les entrées et sorties ont été quasiment scellés depuis le 25 juin 2006 lorsque la campagne militaire israélienne à Gaza a débuté.

Dans les 5 prochaines années, 135 000 emplois nouveaux devraient être crées juste pour maintenir le chômage à 10%. Le commerce a été affecté de la même facon. Ainsi au début mai 2006, le point de passage de Karni par exemple, à travers lequel passent les marchandises qui pénètrent dans Gaza avait été fermé 47% de l’année avec une perte financière quotidienne estimée entre 500 et 600 000 dollars. A ceci s’ajoute les pertes agricoles estimées à 1,2 milliards de dollars pour la Cisjordanie et la Bande de Gaza pendant les six dernières années.

En avril 2006, 79% des foyers de Gaza vivaient en dessous du seuil de pauvreté (compare à moins de 30% en 2000) un chiffre qui a certainement augmenté depuis et beaucoup souffrent de la faim

Sara Roy, The Palestine Center 12 Octobre 2006

***********

Une affaire interne palestinienne .....

... Ceci sont les étapes de l’expérimentation : Incarcérer (depuis 1991). Retirer aux prisonniers leurs moyens de subsistance. Sceller quasi hermétiquement tous les contacts avec le monde extérieur. Détruire les moyens de subsistance existants en interdisant l’entrée de matières premières et la vente des produits et marchandises. Interdire l’entrée régulière des médicaments et de fournitures pour les hôpitaux. Ne pas laisser entrer de nourriture fraîche pendant des semaines..

Interdire pendant des années l’entrée des parents, de professionnels, d’amis et autres et permettre que des milliers de personnes, - malades, chefs de familles, professionnels, enfants- soient bloquées pendant des semaines aux portes closes de la Bande de Gaza assiégée
Voler des centaines de millions de dollars (frais de douanes et taxes collectées par les autorités israéliennes et qui appartiennent au Trésor palestinien) afin de faire en sorte que, pendant des mois, les salaires déjà insuffisants de la plupart des fonctionnaires ne puissent être payés.

Présenter les roquettes artisanales Qassam comme une menace stratégique qui ne peut être stoppée qu’en attaquant femmes, enfants vieillards. Tirer, par les airs et depuis le sol, sur des quartiers résidentiels surpeuplées. Détuire des vergers, plantations, champs.....

Envoyer des avions pour effrayer la population avec des bombes sonores. Détruire les nouvelles centrales électriques et forcer les populations de la Bande assiégée à vivre sans électricité quasiment toute la journée pendant une période de quatre mois, qui se transformera vraisemblablement en une année - en d’autres mots, une année sans réfrigérateurs, réchauds électriques, télévision, lumière pour étudier et lire. Obliger les populations à rester sans approvisionnement en eau qui dépend de la fourniture d’électricité

Telle est la bonne vieille pratique israélienne dénommée “mettez les dans une cocotte minute et voyez ce qui advient” et c’est l’une des raisons qui permet de dire qu’il ne s’agit pas d’un problème interne palestinien....

Amira Hass, Ha’aretz 4 October , 2006

*************

Le scandaleux siege de Gaza par Israël

Israël a tué 2.300 palestiniens de Gaza au cours des 6 dernières années, dont 300 depuis 4 mois que le soldat israélien, le caporal Gilad Shalit, a été capturé dans un raid « transfrontalier » effectué par des combattants palestiniens le 25 juin. Les blessés se comptent en dizaines de milliers. La plupart des victimes sont des civils, dont beaucoup sont des enfants.

Chaque jour les meurtres continuent, par chars ou sous les tirs des snipers, par les bombardements aériens et maritimes, par des unites spéciales portants des vêtements civils envoyés dans les territoires arabes pour tendre des ambuscades et tuer, spécialité israélienne perfectionnée au long des dernières décennies.

Combien de temps encore la communauté internationale permettra-t-elle que continuent ces massacres ? La cruelle répression qui s’abat sur les territoires occupés, et sur Gaza en particulier, est l’une des plus choquantes dans le monde d’aujourd’hui.

Patrick Seale International Herald Tribune October 27, 2006

Le blocus sème anarchie et mort à Gaza
C’est un désastre provoqué par l’homme
Nous devons y mettre un terme !

Traduction Anne Fiore