Yoplait : des salariés envahissent le siège contre un plan de 220 licenciements.

mardi 3 octobre 2006

Près de 150 salariés de Yoplait ont envahi lundi matin 2 octobre le siège social de l’entreprise à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), pour protester contre la mise en oeuvre d’un plan social prévoyant 220 suppressions d’emplois.

Le tribunal de Nanterre a autorisé « la semaine dernière » la mise en oeuvre d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE, plan social) prévoyant 220 « licenciements secs » et la fermeture totale de l’usine de Ressons (Oise), selon Thierry Renaudin, délégué central CGT à Yoplait.

A l’appel des syndicats CGT, CFDT, CFE-CGC et Unsa, le comité central d’entreprise (CCE) de Yoplait avait déposé plusieurs recours contre ce PSE, en vain. « Nous faisons appel. Par principe, on ira jusqu’au bout », a précisé M. Renaudin.

Lundi vers 10H30, environ 150 salariés majoritairement de Ressons, mais aussi des syndicalistes venus du Mans, de Monéteau (Yonne) et de Vienne (Isère) ont envahi le siège de Yoplait à Boulogne, menant grand tapage avec tambours, trompettes et sifflets.

Brandissant des drapeaux de la CGT et de la CFE-CGC, les manifestants arboraient des tee-shirts « petite fleur, grand licenciement » en référence au sigle de Yoplait qui représente une fleur.

La direction a rencontré vers 11H30 une délégation qui a demandé la suspension du PSE et de la fermeture de l’usine de Ressons, sans « aucun résultat » selon M. Renaudin. « La fermeture de Ressons se fait plus pour des raisons d’économies que pour des raisons économiques », a estimé le syndicaliste.

« Lors des audiences au tribunal de Nanterre, l’avocat de la direction a été clair : il n’y aura aucun reclassement pour les 220 salariés licenciés. Ce sera des licenciements secs », a ajouté Thierry Renaudin.

Pour l’instant, « la procédure n’est pas démarrée mais c’est imminent. L’usine de Ressons tourne aujourd’hui à 50% », a précisé José Quignon, délégué CGT de Ressons, qui a dénoncé « des agissements scandaleux » : « le PSE a d’abord été annoncé dans la presse, puis au CCE seulement plusieurs jours après ».

Dans un entretien aux Echos début juillet, le PDG du groupe Lucien Fa avait affirmé que Yoplait ne « laissera tomber » aucun des 220 employés de Ressons.

Détenu à 50/50 par le groupe coopératif laitier Sodiaal et par le fonds d’investissement PAI Partners, Yoplait est le deuxième fabricant mondial de yaourts et de produits laitiers frais.

Le groupe Sodiaal annonce un résultat de 5,2 millions d’euros...Faut il faire un commentaire ?

Linsay avec AFP



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