Le réchauffement climatique : une menace pour la paix.

jeudi 19 avril 2007

Le 17 avril, le Conseil de sécurité des Nations unies sâ€â„¢est pour la première fois penché sur la question du changement climatique. "Parmi les membres permanents, les Etats-Unis, la Russie et la Chine avaient tous objecté que le Conseil de sécurité était une affaire de grands qui parlent de bombes et dâ€â„¢armes à feu, et non pas un lieu de discussions irréalistes sur les arbres et les ours polaires.

Mais, au bout du compte, une forte majorité sâ€â„¢est accordée sur lâ€â„¢idée que le changement climatique menaçait clairement la sécurité internationale« , se félicite Jonathan Freedland dans The Guardian. »La triste réalité, câ€â„¢est que les gouvernements ont tendance à prendre la sécurité plus au sérieux que toutes les autres menaces, constate lâ€â„¢éditorialiste. Si le Congrès approuve le dernier budget de George Bush, il aura dépensé en cinq ans 750 milliards de dollars pris aux contribuables américains dans les guerres en Afghanistan et en Irak. Les environnementalistes bavent dâ€â„¢envie quand ils imaginent ce quâ€â„¢ils auraient pu faire avec ne serait-ce quâ€â„¢une fraction de cet argent.« »Le réchauffement excessif de la Terre sâ€â„¢annonce dangereux, et implique des menaces qui sont du ressort direct du Conseil de sécurité, explique Jonathan Freedland. Si les terres deviennent inhabitables à cause de la montée du niveau de la mer due à la fonte des glaciers, ou à cause de la sécheresse, les habitants partiront. Des prévisions réalistes parlent de 200 millions de personnes déplacées dâ€â„¢ici à 2050. Si une partie de cette population se déplace à lâ€â„¢intérieur dâ€â„¢un même pays, le reste franchira les frontières internationales, et nous savons tous quelles seraient les conséquences dâ€â„¢une telle vague dâ€â„¢immigration. Cela entraînerait des luttes pour des ressources limitées, comme les terres fertiles et lâ€â„¢eau potable.« »Le problème commence déjà à prendre la forme familière des relations internationales, avertit Jonathan Freedland. Les grandes puissances savent comment éteindre le feu quand elles le veulent. Maintenant, il faudrait juste quâ€â„¢elles prennent conscience quâ€â„¢elles ont en face dâ€â„¢elles un incendie si gigantesque que personne nâ€â„¢en a encore jamais vu, et qui pourrait bien tous nous dévorer."

D’après un article de The Guardian du 17/04/2007 trouvé dans Le Courrier International et transmis par Linsay.



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