Libye : les rebelles responsables d’incendies, pillages et mauvais traitements sur des civils

mercredi 13 juillet 2011

Les rebelles libyens se sont rendus responsables d’incendies, de pillages et de mauvais traitements sur des civils lors de leur offensive sur Tripoli à partir du Djebel Nafusa (ouest), a accusé mercredi Human Right Watch (HRW). Le Djebel Nafusa est la région où la France a admis récemment avoir livré des armes aux rebelles libyens.

Selon Al-OUfok, le site du mouvement démocratique arabe, l’organisation de défense des droits de l’homme « a été témoin de certains de ces actes, a interrogé des témoins pour d’autres et a parlé avec un commandant rebelle de ces abus », a déclaré l’organisation dans un communiqué.

HRW indique que ces exactions ont eu lieu en juin et juillet et jusqu’à la semaine dernière, alors que les rebelles engageaient leur offensive à partir du Djebel Nafusa, une région montagneuse au sud de Tripoli.
Voici ce qu’elle rapporte : « Dans quatre villages capturés par les rebelles dans les monts Nafusa ces derniers mois, les combattants rebelles et leurs sympathisants ont saccagé des biens, brûlé certaines habitations, pillé des hôpitaux, des maisons et des commerces, et frappé certaines personnes soupçonnées de soutenir les forces gouvernementales ».

« Les chefs rebelles ont le devoir de protéger les civils et leurs biens, particulièrement les hôpitaux, et de sanctionner quiconque se livre au pillage ou à d’autres abus », déclare encore HRW.
Un commandant rebelle de la région, que l’organisation identifie comme le colonel El-Moktar Firnana, a admis des abus et affirmé que certains combattants ou sympathisants avaient été punis.
« Si nous n’avions pas donné des instructions, les gens auraient brûlé ces villages jusqu’au dernier », a déclaré le responsable, cité par HRW, qui précise que deux de ces villages abritent une tribu proche du colonel Kadhafi.
« Al-Awaniya et Zawiyat al-Bagul sont les villages de la tribu des Mesheshiya, connue pour sa fidélité au gouvernement libyen et à Mouammar Kadhafi », indique HRW.

Selon des témoignages recueillis par HRW, au moins un civil aurait été blessé d’une balle dans le pied par les rebelles.
Dans le bastion rebelle de Benghazi (est), le Conseil national de transition (CNT, direction des rebelles) n’a pas répondu aux questions sur la réalité de ces violations.



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