Nouvelle brève

dimanche 4 septembre 2011

Le rapport de l’ONU relatif aux événements tragiques, survenus le 31 mai 2010, lors de la première « Flottille de la paix », considère que « le blocus de Gaza est légal » et que la réaction armée meurtrière israélienne dans les eaux internationales faisant 9 morts a été simplement « excessive ». A noter que deux des quatre rédacteurs de ce rapport se sont opposés au texte. Un troisième n’est autre que l’ancien président de Colombie, M. Uribe, imposé par Israël, qui n’avait accepté la commission qu’à cette condition.

Le blocus de Gaza, mis en place unilatéralement par le gouvernement israélien sans le moindre accord de l’ONU, constitue une violation flagrante et évidente des Conventions de Genève, en ce qu’il constitue une « punition collective » de tous les Palestiniens de Gaza, comme l’avait déclaré le Haut Commissariat aux Droits de l’Homme des Nations unies en août 2009. Il est donc bel et bien illégal, selon précisément le droit international.
Par ailleurs qualifier d’« excessive » la réaction israélienne aboutissant à causer la mort de 9 civils innocents à bord d’un bateau turc se trouvant dans les eaux internationales constitue un déni du droit international : selon ce dernier, il s’agit tout simplement d’un « crime de guerre ». D’ailleurs, la résolution 1860 du Conseil de sécurité n’assurait-elle pas clairement accueillir « favorablement les initiatives » visant à alléger ce blocus. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle une grave crise diplomatique a éclaté entre la Turquie, qui demande des excuses, et Israël, qui les refuse.

Israël a évidemment salué immédiatement le contenu et les auteurs de ce rapport sur la Flottille contrairement au rapport Goldstone que les autorités de ce pays ont refusé et auquel la communauté internationale n’a donné aucune suite. Celui-la accuse Israël de « crimes de guerre, voire de crimes contre l’humanité » perpétrés lors de la guerre de Gaza, dite « Plomb durci », qui a fait 1.400 morts parmi la population gazaouie.

Selon le bureau de l’association France-Palestine Solidarité, "il est temps que les Nations unies disent le chemin de la paix, spécialement au Proche-Orient, et n’encouragent pas, au contraire, ceux qui la refusent jour après jour et qui devraient être sanctionnés. On n’instaurera pas la stabilité internationale et la paix au Proche-Orient sur la mise en miettes du droit international, mais au contraire en affirmant ce dernier contre vents et marées et a fortiori en l’appliquant. De ce point de vue, l’adhésion pleine et entière de l’Etat de Palestine à l’ONU s’inscrit pleinement dans cette démarche qui, à l’inverse du rapport Palmer, légitimera l’organisation internationale".



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