Yémen, Bahrein : silence radio

lundi 5 septembre 2011

Apparemment, il y a les « bonnes » révolutions et les autres, pour les médias hexagonaux. Dans le silence médiatique le plus complet les forces saoudiennes ont maté en mars dernier les contestataires bahreinis, qui occupaient la Place de la Perle depuis des semaines pour protester contre la monarchie en place. Depuis plus de six mois, au Yémen, les manifestations populaires réprimées dans le sang intéressent beaucoup moins la presse et les médias français que la « révolution » libyenne... où l’affaire DSK.

Et pourtant, au Yémen, ils continuent : dimanche 4 septembre, plusieurs centaines de milliers de manifestants se sont rassemblés à Sanaa, Place de l’Université, rebaptisée « Place du Changement » par les contestataires. La manifestation organisée par l’opposition yéménite au président Ali Abdallah Saleh (réfugié en Arabie saoudite après avoir été blessé dans une attaque à Sanaa le 3 juin), était placé sous la protection de la Première division blindée qui s’est rangée de leur côté.

Les forces de sécurité et l’armée ont renforcé leur présence dans la capitale, dont tous les accès ont été fermés au trafic routier depuis samedi après-midi.
« Nous avons appelé à une intensification de la contestation contre ce qu’il reste du régime pour aller de l’avant sur la voie d’un règlement pacifique » de la crise, a déclaré Houria Machhour, porte-parole du Conseil national des forces de la révolution, créé en août pour coordonner la contestation lancée en janvier. Les protestations populaires vont se poursuivre « jusqu’à la fin du régime », a-t-elle assuré, redoutant toutefois des affrontements à Sanaa et dans les autres provinces du pays. La porte-parole a prévenu que les militaires dissidents, qui ont rallié en mars le mouvement de contestation sous la conduite du général Ali Mohsen al-Ahmar, étaient « en état d’alerte pour défendre les manifestants » en cas d’attaque.

A l’instar de Sanaa, la tension était vive dans d’autres provinces du Yémen, en particulier dans le Sud, et à Taëz, où de violents affrontements ont opposé dimanche à l’aube la Garde républicaine, corps d’élite de l’armée, à des hommes de tribus armés, selon des habitants



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