Netanyahou l’apprenti sorcier.

mardi 17 juin 2014

La dis­pa­rition mys­té­rieuse de trois jeunes colons au soir du 12 juin aux alen­tours du bloc de colonies de Gush Etzion a été suivie d’une série de bou­clages, couvre-​​feu, fouilles et opé­ra­tions mili­taires de jour comme de nuit avec au moins 150 arres­ta­tions dont dix députés, parmi les­quels Aziz Dweik, pré­sident du Conseil légis­latif pales­tinien et Wasfi Qabha, ancien Ministre.

Neta­nyahou a aus­sitôt désigné les res­pon­sables : le Hamas et Mahmoud Abbas son com­plice, alors que l’événement a eu lieu en zone C sous contrôle israélien total. Il cherche en réalité à cacher sa propre res­pon­sa­bilité, écra­sante, et à uti­liser la dis­pa­rition des colons pour saper l’unité pales­ti­nienne et faire éclater le gou­ver­nement d’entente nationale.

Il n’a, lui, aucun compte à rendre. Il peut jouer le pour­ris­sement depuis des mois et des mois, renier l’engagement de libérer les pri­son­niers enfermés depuis plus de 30 ans, réprimer la grève de la faim de détenus admi­nis­tratifs main­tenus indé­fi­niment en prison sans charge ni jugement, faire léga­liser l’alimentation forcée des gré­vistes de la faim sans avoir de souci à se faire. Couvrir les assassins de deux ado­les­cents devant la prison d’Ofer ou faire tuer Ali Al Awwar, ce gamin de 10 ans qui cir­culait à Gaza à l’arrière de la moto de son oncle. Barrer tout chemin cré­dible vers la paix et plonger un peuple dans le désespoir sans s’attirer autre chose que des condam­na­tions verbales.

S’agit-il d’un enlè­vement opéré par des Pales­ti­niens ? C’est pos­sible quoique non établi à ce jour. Il ne serait, en effet, pas sur­prenant, quand on se rap­pelle que la capture du soldat Shalit s’était soldée par la libé­ration d’un millier de pri­son­niers pales­ti­niens, que, face à ces pro­vo­ca­tions, cer­tains choi­sissent ce qui semble la seule voie que com­prennent les auto­rités israé­liennes. Neta­nyahou pra­tique la poli­tique du pire et fait tout pour pousser vers ce genre d’actions : il croit pouvoir en pro­fiter pour rac­com­moder son image et redonner vie à celle, bien peu cré­dible, du « ter­ro­riste palestinien ».

La France ne doit pas se prêter à pareille opé­ration, mais constater que tout ce qu’elle a fait pour mwww.france-palestine.orgénager les auto­rités israé­liennes en croyant faci­liter ainsi la « reprise du dia­logue » n’a en rien permis d’avancer. Au contraire, la cause pro­fonde de l’aveuglement de Neta­nyahou réside dans la cer­titude qui est la sienne de béné­ficier quoi qu’il fasse d’une totale garantie d’impunité. C’est cela qui est aujourd’hui émi­nemment dan­gereux. Il est urgent d’y mettre un terme : la France ni l’UE ne peuvent continuer à éluder l’heure des sanctions.

Le Bureau national

— 

Association France Palestine Solidarité (AFPS)

Suivez l’AFPS sur www.france-palestine.org,

Facebook et Twitter

Transmis par la_peniche



Sites favoris


20 sites référencés dans ce secteur