Un salaire pour tous !

mardi 6 mai 2008

Certains proposent pour dépasser la domination du capital sur le
travail, de créer un « revenu d’existence », accordé à tout être humain
sans contrepartie. Il viendrait « libérer » les prolétaires de la
soumission au capital en les rendant plus « libres » dans leur rapport de
forces avec les patrons.

La question est (surtout si ce revenu n’est pas au niveau du RMI, donc
de la misère) : d’où vient l’argent... De fait, ce serait l’état qui
accorde et finance ce revenu d’existence. Mais l’essentiel des
ressources de l’état proviennent des impôts directs ou indirects qui
pèsent d’abord sur les salariés. Ainsi le revenu d’existence serait une
forme de répartition entre salariés de la part des richesses produites
consacrée au salaire.

Est-ce que cela pèserait sur les rapports de forces pour déterminer le
partage entre profits et salaires dans l’entreprise ? On peut en
douter... l’invention de l’impôt négatif, du RMI, du RSA.. n’a en rien
pesé sur les entreprises qui en redemandent au contraire. Et c’est la
colère populaire qui fait redémarrer les luttes pour les salaires... de
ceux qui en ont un !

A l’opposé, avec les retraites, les indemnités maladie, le conseil
national de la résistance a ouvert depuis 1945 un espace de libération
du travail par un salaire socialisé. On peut "toucher du salaire sans
travailler". Ce n’est pas de la solidarité prélevée sur l’impôt, mais
bien du salaire prélevé sur les richesses produites ! A court terme,
cela représente un rééquilibrage du partage entre salaires et profits
dans le capitalisme, et comme en 1968, cela peut donc être récupéré par
le capital. Mais, au-delà, il s’agit de libérer de la logique de
l’accumulation la part la plus grande possible des richesses produites,
d’ou l’importance de la gestion de la SECU par les salariés le plus
directement possible !

Plutôt que de parler de revenu d’existence, il faut donc proposer une
généralisation du salaire, depuis le salaire étudiant jusqu’à la
retraite, salaire financé par les cotisations des entreprises en
fonction de la richesse produite, richesse répartie ainsi directement et
« libérée » de la spéculation financière.

Non seulement, il ne faut pas dire « un revenu pour tous », mais il faut
réclamer « un salaire pour tous » ! et un bon salaire de surcroit..
- salaire étudiant à partir de 18 ans au niveau du SMIC
- SMIC à 1500€ net tout de suite
- suppression du RMI, et RSA et maintien sans limitations d’une
indemnité chômage non décroissante et avec un minimum garanti au SMIC



Discussions

Sujet Résolu Réponses Dernier message
discussion

Un salaire pour tous!

0 28 avril 2012 à 17h05
par Tamica
discussion

Un salaire pour tous!

0 8 novembre 2008 à 23h15
par serge durand
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