Marie-George Buffet, Robert Hue Cherchez la différence !
popularité : 4%
En proposant des listes de front de gauche élargies pour les élections régionales de 2010, la direction du PCF donne l’impression de prendre ses distances avec le PS.
Quand Marie-George Buffet parle d’un accord de gouvernement à gauche tout en déclarant qu’il n’est pas question de s’allier au second tour avec des socialistes qui auraient fait alliance, au 1er tour, avec le MoDem. Nous demandons à voir.
Car on a déjà vu ! Aux municipales de 2008, c’est ce qui a été fait sans sourciller, à Lyon, Grenoble, Dijon, Montpellier et Marseille avec le MoDem et même plus.
Au-delà des nuances, je cherche la différence avec ce que dit Robert Hue « favorable à une gauche de gouvernement ouvert jusqu’au MoDem ».
C’est bien ce qui va se passer au deuxième tour dans des régions où la droite UMP risque de gagner.
Et pour compléter le tout : alliance avec les écologistes et Cohn-Bendit. (Il serait même de gauche !... sic)
En 1998, on a eu droit à la gauche plurielle. En 2004 : alliance à tout prix avec le PS à l’exception des listes ouvertes présentées par le PCF Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Auvergne.
Rappelons-nous, en 2004, une particularité symbolique, dans la région parisienne : la liste conduite par Marie-George Buffet se présentait, déjà, sans l’identité communiste.
Depuis des années, nous stigmatisons la LCR puis le NPA comme les mauvais canards, comme s’il constituait un obstacle.
Pourquoi y aurait-il un automatisme de désistement au deuxième tour ?
Pourquoi faudrait-il fusionner à tout prix ?
Il serait utile de tirer les enseignements, dans le Nord-Pas-de-Calais, de la non participation à l’exécutif. On peut être constructif sans être obligé de dépendre du Parti socialiste.
Nous voulons battre la droite et nous battre contre toutes les politiques de droite. C’est notre engagement communiste notre identité.
Au-delà des discours ronflants du PS, la tentation de poursuivre la politique du gouvernement Jospin est plus forte que jamais, ainsi que la volonté de réduire le PCF et ses élus à la portion congrue, par la filiale Mélenchon interposée.
C’est l’obsession générale : tout faire pour que l’identité du PCF n’apparaisse plus au premier plan du niveau national.
Je n’ai aucun doute sur l’excellent travail réalisé par les élus communistes dans les régions. Mais tout le monde a pu observer que le PS n’a pas voulu faire des régions, comme il le proclamait, des pôles de résistance à la politique de régression de l’UMP et de Nicolas Sarkozy, et pour cause.
Pour le deuxième tour, la question se pose donc plus fortement encore : alliance ou pas ? Fusion ou pas ?
Si c’est pour aboutir à réduire le nombre d’élus communistes : non merci !
Comme en 2004, je préfère des listes conduites par le PCF de large ouverture pour préserver l’avenir, car le PCF reste un pilier essentiel pour toute politique de transformation
André GERIN
Commentaires