Les capitalistes s’enrichissent avec notre argent !

Ça ne peut plus durer l’impôt, les taxes un jackpot pour le capital
mercredi 20 novembre 2013
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Grâce aux gouvernements qui se succèdent, des groupes privés se constituent des rentes en or sur le dos du peuple. D’ailleurs la plus part des entreprises du CAC 40 sont apparues lors des privatisations, grâce aux commandes de l’État et comme aujourd’hui par les délégations de services publics. C’est toujours notre argent qui leur permet d’exister. Jusqu’à quand allons nous supporter ce véritable hold-up légal dans le système capitaliste ?

Les gouvernements successifs ont bradé le réseau autoroutier au privé.
Il y a aujourd’hui quelque 8 600 km d’autoroutes en France, soit l’équivalent de la distance de Paris à Bogota. Or, l’écotaxe dont il est beaucoup question en ce moment ne concerne pas les infrastructures autoroutières. Le décret précise bien qu’elle ne concerne que les routes nationales non payantes et les routes départementales qui contournent les itinéraires payants.

Ces autoroutes sont majoritairement gérées par trois groupes privés : Vinci, Eiffage et l’espagnol Abertis. C’est le gouvernement de Villepin qui a conclu l’opération de bradage en 2006, contre l’avis de la majorité des Français qui étaient 70% opposés à cette privatisation selon les sondages. Résultat, alors que les investissements de départ ont été pris en charge par les contribuables, ce sont aujourd’hui les multinationales qui ramassent la mise. Le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, veut prolonger de trois ans la durée d’exploitation de nos autoroutes par ces trois derniers groupes

Sans compter que plus de 95% de leur chiffre d’affaires provient des péages, c’est-à-dire de nos poches. En somme, nous payons pour utiliser des autoroutes que nous avons contribué à financer par nos impôts et dont les recettes alimentent les profits des grandes entreprises.

La redevance que versent les sociétés d’autoroutes à l’Etat est seulement de 300 millions d’euros pour 7,6 milliards d’euros de recettes ! Faire les poches des automobilistes ça rapporte !

Les radars au bord des routes sont mis en place et gérés par deux groupes privés Atos et Sagem qui empochent des millions d’euros.

Près de cinquante prisons sont déjà gérés par les groupes capitalistes Bouygues, GDF-Suez (Gepsa), Sodexo (Siges),

Et l’aéroport de Notre Dame des Landes, si cher au premier ministre ? Les services de l’Etat sont chargés d’exproprier, chassent les opposants, organisent des opérations policières d’expulsion. Tout cela coûte cher… mais à Vinci pas un sou. Mieux encore, une clause impose à l’Etat de payer 80 millions d’euros au même Vinci si l’aéroport n’est pas construit…

Ils appellent cela partenariat public-privé (PPP), cette poudre de perlimpinpin est un remède prétendument miraculeux mais totalement inefficace, en termes clairs cela veut dire : privatisation du service public, car l’Etat concède à de grosses sociétés capitalistes la mise en place d’une infrastructure comme un aéroport, une prison, un hôpital… qu’il va louer ensuite aux dites sociétés …Il récupèrera cette infrastructure après plusieurs décennies, c’est-à-dire une fois que celle-ci sera devenue obsolète et qu’il faudra faire des travaux de rénovation.

L’écotaxe décidée par Sarkozy et qu’Hollande met en œuvre, est collectée par la société italienne Ecomouv qui ne s’occupe que des recettes. Les procédures qui engagent des dépenses sont à la charge de l’Etat ! Cette Ecotaxe ne servira pas à améliorer les autoroutes, les voies fluviales, ou les routes secondaires mais servira à remplir les coffres- forts de sociétés privées.

Que dit le contrat ?

Ce contrat est un partenariat public-privé, conclu en 2011 et signé par François Fillon, Nathalie Kosciusko-Morizet, alors ministre de l’Ecologie (mais engagé par Jean-Louis Borloo, son prédécesseur), et Valérie Pécresse, alors au Budget, pour une durée de treize ans. Fait notable, le décret d’application a été signé le 6 mai 2012, le jour du second tour de l’élection, par Thierry Mariani, l’ex-ministre des Transports.

Le dispositif doit rapporter 1,15 milliard d’euros par an, sur lesquels la société italienne Ecomouv’, chargée du financement, de la conception, de la réalisation, de l’entretien, de l’exploitation et de la maintenance de l’écotaxe, doit récupérer 250 millions d’euros.

La société Ecomouv’ a été créée spécialement pour la collecte de l’écotaxe, elle appartient à 70% à la compagnie italienne Autostrade per l’Italia. Le reste de son capital est partagé entre le groupe français d’électronique et de défense Thales, Geodis (filiale de la SNCF), l’opérateur de télécommunications SFR et Steria, société d’ingénierie informatique.

Des clauses trop avantageuses ?

C’est l’un des aspects qui interroge. D’après le contrat, Ecomouv’ est censée percevoir 20% de la totalité de l’argent perçu, alors que le pourcentage est plutôt de l’ordre de 2% ou 3% en général pour ce type de contrat. « Les 20% qu’ils touchent eux, c’est énorme (par rapport à un partenariat public-privé classique) », reconnaît-on dans l’entourage de l’actuel ministre des Transports, Frédéric Cuvillier. C’est même 27% des recettes espérées, si on lisse le contrat sur 13 ans (durée d’installation comprise) d’après La Tribune.

« Ce qui est surtout critiquable, c’est le montage. De tels coûts de gestion sont aberrants. On ne peut pas imaginer dans un pays moderne un tel coût de collecte d’impôt quel qu’il soit », a même taclé Jean-François Copé. Dominique Bussereau, l’ex-ministre UMP des Transports, qui a géré le début de la procédure pour l’écotaxe, relativise ce point : « La somme reversée pour gérer la complexité du système ne me paraît pas folle », dit-il auprès de l’AFP, invoquant la « technicité » requise (800.000 camions doivent être équipés de dispositifs de paiement) de l’écotaxe pour justifier l’appel à un partenaire privé.

Et si l’Etat voulait se dédire de ce contrat, cela coûterait un milliard d’euros, dont 800 millions immédiatement, une « clause léonine » selon Mediapart. Et le temps de la suspension, l’Etat doit payer 50 millions d’euros par mois en guise de frais de fonctionnement.

Depuis des années, rien n’a été fait pour développer et améliorer les infrastructures ferroviaires ou fluviales… le canal Seine-Nord a été abandonné. Le fret est enterré, un choix délibéré de la SNCF et du gouvernement, situation que dénoncent les cheminots conscients de la casse de leur entreprise. La liaison ferroviaire directe de 32 kilomètres entre la capitale et l’aéroport international Paris-Charles de Gaulle a été attribuée en concession à Vinci (encore lui).

On pourrait continuer cette liste, elle est longue.

Depuis des années les gouvernements successifs de droite ou socialiste, ont augmenté les impôts et les taxes payés par le peuple. Ils en ont créé de nouveaux (comme la CSG créé par Rocard Ministre socialiste).

Dans le budget 2014, sur 280 milliards d’euros de recettes, la seule TVA payée essentiellement par le peuple en représente… 144 soit 51,31% ! Et ils l’augmentent au 1er janvier prochain !

Cela ne peut plus durer. La lutte est la seule solution, une lutte de plus en plus ample et forte pour faire reculer le capitalisme et son gouvernement, pour arracher aux forces du capital les milliards qu’ils volent au peuple. Il faut mener la lutte politique contre ce régime capitaliste et tous ceux qui le servent.

La crise ? Ce n’est pas pour tout le monde ! Les rémunérations des grands patrons continuent d’augmenter.

En 2012, la rémunération totale moyenne des dirigeants des 120 plus grosses sociétés françaises cotées a progressé de 2,4 % par rapport à 2011, d’après France info. En moyenne, un grand patron gagne ainsi 2,8 millions d’euros par an. C’est ce que révèle le cabinet Proxinvest, qui réalise chaque année une étude sur le sujet.

Le patron le mieux payé de France en 2012 est le dirigeant de Dassault Systèmes, Bernard Charlès. Avec 14,9 millions d’euros, sa rémunération totale est en augmentation de 36% par rapport à l’année précédente (il a gagné, en 2011, 10,9 millions d’euros). Il est suivi par Carlos Ghosn, PDG de Renault-Nissan (13,4 millions d’euros) et par le propriétaire du groupe Christian Dior-LVMH, Bernard Arnault (9,5 millions d’euros).

Ces trois grands patrons font partie des 13 dirigeants des plus grandes entreprises cotées qui ont perçu des émoluments supérieurs à 240 Smic, soit 4,7 millions d’euros, selon une étude présentée mardi par le cabinet Proxinvest.

Le cabinet de conseil relève ainsi que la rémunération totale moyenne des présidents exécutifs des 120 plus grandes sociétés françaises cotées a augmenté de 2,4 % en 2012 pour atteindre 2,839 millions d’euros.
Après retraitement des éléments exceptionnels, notamment les indemnités de départ, la hausse atteint +6,3%, précise Proxinvest dans son étude.

Ces « riches » sont une « classe », mobilisée pour la défense de ses intérêts. Bernard Arnault, propriétaire du groupe de luxe LVMH, est en tête du palmarès des grandes fortunes professionnelles de France, publié chaque année par la revue Challenges. Il possède 370 fois la fortune du 500e de ce classement. Et le 501e est encore très riche ! Comparez : le Smic à 1120 euros, le revenu médian à 1600 euros, les bons salaires autour de 3000 euros, et même si on inclut les salaires allant jusque 10 000 euros, on est toujours dans un rapport de 1 à 10 entre ces bas et hauts salaires. Par comparaison, la fortune des plus riches est un puits sans fond, un iceberg dont on ne peut pas imaginer l’étendue.

Les « riches » forment un cercle très restreint.

On trouve partout les mêmes personnes dans une consanguinité tout à fait extraordinaire. Le CAC 40 est plus qu’un indice boursier, c’est un espace social. Seules 445 personnes font partie des conseils d’administration des entreprises du CAC 40. Et 98 d’entre eux détiennent au total 43 % des droits de vote

Transmis par Charles Hoareau



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