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Une fête de la CGT dans le 13... 3 ans après la déclaration de la fermeture de l’usine FRALIB !
vendredi 20 septembre 2013
Pour Gaudin et son équipe la culture c’est l’argent et les paillettes. pour la CGT c’est exactement l’inverse. C’est la culture populaire, celle qui met en valeur l’histoire, les traditions et les richesses des populations qui constituent Marseille et ses environs, qui ont fait son développement.
Plusieurs UL et syndicats de la CGT 13 se mobilisent le week end prochain, le 28 septembre 2013 pour proposer une fête militante et populaire. Le lieu choisi, la salle polyvalente des dockers est en soi un symbole dans cette période où, niant la vocation commerciale d’un port qui a toujours été le poumon de la ville et le point de départ de son ouverture au monde, l’équipe municipale voudrait en faire un lieu consacré au croisières de luxe réservées à quelques uns.
Comme la culture.
Retour sur cette date... et présentation du programme.
Le 28 septembre, ce n’est pas une date anodine, c’est une date qui résonne encore dans les couloirs de l’usine FRALIB à Gémenos. Il faut remonter 1095 jours dans le passé pour comprendre que les Fralibs souffleront 3 bougies de luttes acharnées ce jour là ou boiront 3 tilleuls c’est selon !
Exactement 3 ans jour pour jour que UNIVOLEUR annonçait la fermeture, souvenez-vous, 3 ans que les salarié(e)s se sont engagé(e)s sans relâche et non sans rebondissements, dans la promotion de leur emploi, de l’outil industriel local, d’une production de qualité, de la préservation du savoir faire...La liste est tellement longue, on pourrait dire en trois mots la préservation de leur culture ouvrière. 3 ans et toujours aussi motivé(e)s au vu des récentes avancées.
Parce que les Fralibs pendant l’été ne sont pas reposé mais ont bel et bien concrétisé(e)s leurs propositions en proposant une production militante, il faut lire cet article pour tout savoir. D’ailleurs une partie de leurs stocks a été écoulé le week-end dernier sur différents stands à la fête de l’huma.


La production militante sera bien évidement proposée le week end prochain et si vous venez vous repartirez avec une boite de tilleul produite sans patrons. A Rouge Midi, vous vous en doutez, on aime beaucoup !
Il y aura les fralibs et bien d’autres stands militants, des livres, des animations, projections de films, débats, bref un programme complet d’éducation populaire et militante. Un bon samedi en perspective qui commencera avec une paella le midi préparée par une autre section syndicale du département bien en pointe dans la lutte également.
Mais on vous dit pas tout sinon il ne reste pas de surprises !
Pour le soir, quatre groupes animeront et mettront l’ambiance ; HK & LOS FRALIBOS, qu’on ne présente plus..., Naïas, El Diablo Cartel et Almereyada, en bref un voyage musical complet.
La lutte des Fralibs et de tant d’autres trouveront leurs places durant cet événement, cela prolongera le bras de fer opposant le patronat et leur allié, le gouvernement, contre le monde du travail. L’emploi, les salaires, les retraites seront bien évidement au centre de cette fête.
Bon anniversaire aux Fralibs et disons à ceux qui dirigent la ville, la culture c’est nous !
Rouge Midi sera assurément à la Fête de la CGT 13, et vous ?
Le programme complet
Messages
27 septembre 2013, 19:42, par Alain Chancogne
les FRALIB soufflent 3 bougies..qui éclairent le seul chemin à emprunter :LA LUTTE des CLASSES
Avec vous, Camarades, par la pensée, le coeur et les tripes !
de la Gironde, un abrazo revolucianario.
.Venceremos !
A.C
P’tit cadeau
:Nous connaissons TOUS les premiers vers.
Pardonnez moi de surligner en "gras" ce qui est tellement actuel dans ce texte "immortel" du grand Hugo
Lui qui, -du moins l’affirme - t-on- s’écria un jour à l’Assemblée Nationale une phrase qu ’hélas, de nos jours, dans cet hémicycle, aucune voix dite de"gôôche" ne balancera aux actuels porte flingues du Capital tout de rose vétus
"Vous nous proposer de discuter du "comment SOULAGER la misére
, Nous, nous luttons pour la SUPPRIMER""
Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent ; ce sont
Ceux dont un dessein ferme emplit l’âme et le front.
Ceux qui d’un haut destin gravissent l’âpre cime.
Ceux qui marchent pensifs, épris d’un but sublime.
Ayant devant les yeux sans cesse, nuit et jour,
Ou quelque saint labeur ou quelque grand amour.
C’est le prophète saint prosterné devant l’arche,
C’est le travailleur, pâtre, ouvrier, patriarche.
Ceux dont le coeur est bon, ceux dont les jours sont pleins.
Ceux-là vivent, Seigneur ! les autres, je les plains.
Car de son vague ennui le néant les enivre,
Car le plus lourd fardeau, c’est d’exister sans vivre.
Inutiles, épars, ils traînent ici-bas
Le sombre accablement d’être en ne pensant pas.
Ils s’appellent vulgus, plebs, la tourbe, la foule.
Ils sont ce qui murmure, applaudit, siffle, coule,
Bat des mains, foule aux pieds, bâille, dit oui, dit non,
N’a jamais de figure et n’a jamais de nom ;
Troupeau qui va, revient, juge, absout, délibère,
Détruit, prêt à Marat comme prêt à Tibère,
Foule triste, joyeuse, habits dorés, bras nus,
Pêle-mêle, et poussée aux gouffres inconnus.
Ils sont les passants froids sans but, sans noeud, sans âge ;
Le bas du genre humain qui s’écroule en nuage ;
Ceux qu’on ne connaît pas, ceux qu’on ne compte pas,
Ceux qui perdent les mots, les volontés, les pas.
L’ombre obscure autour d’eux se prolonge et recule ;
Ils n’ont du plein midi qu’un lointain crépuscule,
Car, jetant au hasard les cris, les voix, le bruit,
Ils errent près du bord sinistre de la nuit.
Quoi ! ne point aimer ! suivre une morne carrière
Sans un songe en avant, sans un deuil en arrière,
Quoi ! marcher devant soi sans savoir où l’on va,
Rire de Jupiter sans croire à Jéhova,
Regarder sans respect l’astre, la fleur, la femme,
Toujours vouloir le corps, ne jamais chercher l’âme,
Pour de vains résultats faire de vains efforts,
N’attendre rien d’en haut ! ciel ! oublier les morts !
Oh non, je ne suis point de ceux-là ! grands, prospères,
Fiers, puissants, ou cachés dans d’immondes repaires,
Je les fuis, et je crains leurs sentiers détestés ;
Et j’aimerais mieux être, ô fourmis des cités,
Tourbe, foule, hommes faux, coeurs morts, races déchues,
Un arbre dans les bois qu’une âme en vos cohues