« Confinement : les femmes, premières de corvées »

lundi 29 juin 2020
par  Johnny benoit, Sophie Fratczak
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Nous avons pu constater que les femmes ont été les premières victimes lors de ce confinement et ce déconfinement, on note :

- une augmentation des féminicides et des violences envers les femmes et les enfants (32% d’augmentation depuis le début du confinement)

- Les métiers dit « prioritaires » durant cette pandémie sont des professions à prédominance féminine (soignante, infirmières, caissières, personnel de ménages et de désinfection, couturières, téléconseillères…). Elles ont donc dû, en plus de porter les attentes de la nation, assurer les tâches ménagères, la garde d’enfants et l’école à domicile.

Une femme victime de violence est triplement victime dès lors qu’elle essaye de se soustraire de ces violences :
-  Perte de son foyer, c’est elle qui doit s’enfuir,
-  Perte des revenus, elle doit trouver ou garder un travail sous payé,
-  Charge totale des enfants et de la gestion des tâches ménagères et d’éducation qui lui incombent etc

Invariablement, l’histoire se répète, ce sont toujours aux femmes à qui on demande de produire plus par nécessité pour la nation. Elles doivent subir en silence puis quand tout rentrera dans l’ordre on les remerciera mais sans aucune considération ou revalorisation de leurs statuts et de leurs savoirs.

Le capitalisme aidé par le patriarcat continu à exploiter les femmes et leur condition afin d’assouvir les besoins des plus riches et des détenteurs du pouvoirs en écrasant et humiliant toujours plus les femmes, subordonnées à leurs désirs de grandeur.

L’ANC revendique une éducation réellement mixte où le sexisme, le racisme ou l’homophobie ou toutes formes de discrimination, doivent être exclues que chaque enfant soit éduqué en pensant l’autre comme son égal(e).

Notre organisation doit se battre auprès des salarié(e)s pour exiger l’augmentation des salaires de toutes et tous mais surtout parvenir à l’égalité des salaires entre les femmes et les hommes. Nous devons aussi lutter pour que les métiers à prédominance féminine voient leurs salaires augmenter au même niveau que les métiers à prédominance masculine. (Exemple : le salaire faramineux des footballeurs professionnels masculins à contrario de celui des joueuses féminines)

Ce confinement prouve que nous devons réduire le temps de travail pour toutes et tous afin que chacun(e) puisse prendre à part égale la répartition des tâches ménagères et l’éducation des enfants.

Exploitation domestique, esclavage ou servage de la femme dans le foyer quelques sources :

HCE : Ainsi les interventions des forces de sécurité intérieure au domicile pour violences conjugales ont augmenté d’au moins 32% sur l’ensemble du territoire national depuis le début du confinement au 31 mars

HCE : Dans cette crise sanitaire, ce sont les femmes qui se sont révélées providentielles, là où l’État providence se mettait en marche pour assurer la protection de ses concitoyens. Comme le rappelle l’OCDE, à l’échelle mondiale, les femmes représentent 70% du personnel médical et de soutien, 85% du personnel infirmier des hôpitaux et elles assument, partout dans le monde, 90% des soins de longue durée. Majoritaires également dans les métiers de l’éducation et du commerce puisqu’elles représentent 90% des personnels aux caisses des magasins de ravitaillement et 67% du personnel d’entretien dans les lieux publics et privés, ce sont elles, majoritairement, qui ont pris soin du monde souffrant et confiné. Mais, dans le même temps, les femmes sont potentiellement plus exposées aux conséquences économiques de la pandémie. Cette crise économique, inédite car impactant à la fois l’offre et la demande, doit nous rappeler qu’il faut repenser le monde d’avant. Plus encore, ce monde confiné a constitué une sorte de laboratoire « in vivo » des partages des rôles entre les femmes et les hommes dans la sphère privée, bousculant ou au contraire renforçant les rôles sociaux de sexe. L’articulation entre la vie professionnelle et familiale a été, au cours de cette crise, profondément réinterrogée

Le Monde : assurent ainsi la continuité de nos vies quotidiennes, n’oublions pas que la majorité de ces emplois sont très féminisés. Ce sont les soignantes, infirmières (87 % de femmes) et aides-soignantes (91 % de femmes), mais aussi des aides à domicile et des aides ménagères (97 % de femmes), des agentes d’entretien (73 % de femmes), des caissières et des vendeuses (76 % de femmes), ce sont aussi des enseignantes (71 % de femmes).



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