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27 mai : un million dans les rues
lundi 31 mai 2010, par
Un million, c’est le nombre de manifestant-e-s recensé-e-s par la CGT qui publie sur son site un tableau de participation.
20% de manifestant-e-s en plus que le 23 mars, c’est donc un résultat dont les centrales syndicales peuvent se féliciter même si tous et toutes ont bien conscience que cela ne suffira pas pour arrêter ce gouvernement et que d’autres mobilisations seront nécessaires.
Quelques images de la France qui lutte
Lille

.

Charleville

.Photo Thibaut Schenkel.

.Photo Thibaut Schenkel.

.

.Photo Thibaut Schenkel.

Rouen

Paris

où les sans papiers ont envahi les marches de l’opéra
Et...

Athènes en Artois !
Messages
31 mai 2010, 07:07
Post scriptum : Les 3 dernières photos de la manifestation de Charleville sont de Linsay
3 juin 2010, 09:48, par Paul d’Aubin
Radio Matin
Le jeudi 3 juin 2010
Chers amis,
A lendemain de la manif, je n’en crus pas mes oreilles en écoutant le commentaire des radios.
Vivions-nous dans le même pays où je venais de défiler, où avais-je été victime d’une illusion d’optique ou d’un mirage.
Alors j’ai décidé de traiter par l’ironie du nouveau « dictionnaire des idées reçues » en vigueur.
Comme le dit si bien sur scène, Anne Roumanoff : « On ne nous dit pas tout ! », même si l’on rabâche beaucoup trop de généralités qui sont si souvent des contrevérités frôlant l’ânerie.
Dans un autre temps nos anciens nommaient en temps de guerre ce genre d’informations se nommait le « Bourrage de cranes ».
Alors bien que l’air du temps ne pousse pas à la gaieté, j’ai décidé à défaut de savoir jouer à la guitare d’écrire une « protest song » en m’efforçant d’user de cette arme non violente : l’ironie.
Après tout, cela m’a détendu et la bonne humeur n’est jamais de trop même dans les combats de fonds et de « longue haleine. »
Radio Matin
Tu écoutes la radio du matin
Et les nouvelles ne vont pas vont pas bien
Il paraît que les Grecs auraient abusé,
Des subventions de l’Europe se seraient gavées.
Et, qu’horrible angoisse, Picsou craint de ne point être remboursé.
Mais où va-t-on, si les créanciers rechignent à payer leur dus ?
Tu écoutes la radio du matin
Et les nouvelles ne vont pas bien.
Les banques aussitôt sortis du coma,
ont sur le déficit des Etats créés un grand branle-bas
Et se sont mises comme l’usurier Shylock
A provoquer de grands entrechocs.
Tu écoutes la radio du matin
Il parait que les « marchés » ont le bourdon
Car les européens du sud auraient croqué tout le pognon.
Les marchés en perdent leur latin
De voir la dolce Vita des italiens.
Quant à l’Espagne n’en parlons même pas !
C’est certainement la faute de la sangria.
Tu écoutes la radio du matin
Et les nouvelles ne vont pas bien.
Il va falloir travailler plus longtemps,
Il paraît que nous vivons trop longtemps
Pourtant nous sommes bien loin de tous atteindre cent-ans,
Et préférerions disposer librement de notre temps.
Tu écoutes encore la radio du matin
Et les nouvelles ne vont pas bien.
Un tanker s’est est échoué
Laissant le pétrole s’écouler,
qui sera difficilement colmaté
et tue mouettes et cormorans.
Tu n’écoutes écoutes plus la radio du matin
et la télévision encore moins.
Car toutes ces nouvelles te rendaient zinzin.
Tu n’es plus sûr du tout de la vérité dans ce tam-tam sonore
et tu es consterné par sa vision étriquée de l’humain
Au lieu de nous s’interroger sur :
quels seront les métiers de nos jeunes ?
quand y aura-t-il la démocratie et des syndicats libres en Chine ?
quelle vie est faite et quelle éducation sexuelle est donnée aux femmes d’Afrique ?
et comment redonner pour le plus grand nombre au progrès un contenu pour demain ?
Paul d’Aubin, Toulouse le 03-06-2010