Un grand succès de la grève du PAME

vendredi 2 juillet 2010
popularité : 4%

Le 29 juin avait lieu en Grèce la 11e journée de lutte en 6 mois.
Le député européen Georgios Toussas, membre du KKE, en tire quelques enseignements... en attendant le 7 septembre journée mondiale d’action de la FSM et nationale unitaire en France et sur laquelle nous reviendrons

Contre une des plus sales opérations contre le mouvement ouvrier, la grève réussie et massive du Front Militant Ouvrier (PAME), le 29 juin, a une grande valeur pour des raisons multiples.

La 11e grève des forces de classe en 6 mois a fait cesser le travail dans les usines, les ports, les gares des trains et les aéroports dans tout le pays. Des piquets de grève ont été installés sur de nombreux sites de travail.

Pourtant, encore une fois, c’est le Port du Pirée qui s’est trouvé au centre de la dure bataille de classe. Les syndicats de classe des marins, les syndicats des ingénieurs de la marine marchande et du personnel non-qualifié, les forces du PAME ont sauvegardé leur grève avec plein de courage. Malgré l’intimidation du gouvernement des sociale-démocrates et des armateurs capitalistes, malgré l’intimidation des autres partis bourgeois, la grève a eu un grand succès.

Ils ont utilisé les méthodes les plus sales, telles que :
- des décisions de cours de justice, qui ont proclamé la grève illégale ;
- des mandants d’arrêt contre les syndicalistes du PAME et les directions des syndicats des marins ;
- une bombe terroriste, ayant comme but l’intimidation des forces de classe, au dessous de la maison d’un cadre du PAME à Thessalonique la veille de la grève ;
- l’intimidation, la répression et l’emploi de produits chimiques contre les manifestants par la police et la police portuaire n’ont pas réussi à empêcher les forces de classe d’entrer dans le port pour sauvegarder leur grève.
Les forces du PAME sont parvenus à arrêter la grande majorité des bateaux. Seuls quelques bateaux sont partis, après l’extorsion des équipages par les armateurs. Ils se sont enfuis, sans passagers ni véhicules (!!) sous la protection des forces d’oppression qui ont blessé nos collègues. Le rôle et la contribution des équipages mêmes étaient essentiels, malgré les extorsions par le patronat armateur.

- les mensonges des médias bourgeois sur qu’est le PAME et sur la causes des grèves qui frappent le tourisme sans aucune information sur la propagation de la pauvreté à cause des mesures gouvernementales.

Les forces de classe ont réussi à sauvegarder leur grève avec détermination et discipline et la participation massive de dizaines de milliers à la grève a été une réponse directe.

Des dizaines de milliers ont participé à la manifestation du PAME devant le parlement à Athènes et dans 60 autres villes, afin d’empêcher les mesures contre la sécurité sociale et les travailleurs, qui augmentent l’âge de retraite, réduisent les salaires et les pensions, libéralisent les licenciements, augmentent les impôts et assouplissent le travail, en même temps qu’ils gèlent les salaires pour 3 ans et abolissent le 13e et le 14e mois.

En s’adressant aux manifestants, Yiannis Tasioulas, président du Syndicat des Travailleurs du Bâtiment d’Athènes, a déclaré : « Ils font une loi du crime contre nos droits à la sécurité sociale. Ils font une loi du crime de l’enlèvement d’une grande partie de nos revenus et les voleurs accusent leurs victimes pour réagir au vol, aux voleurs et aux criminels.
Encore une fois, nous répondons à leur ‘légalité’ : LA LOI EST LE DROIT DES TRAVAILLEURS ET NON PAS LES PROFITS DES CAPITALISTES.
C’est pour cela qu’ils nous trouveront toujours sur leur route ».

La manifestation du PAME à Athènes a adressé un appel de classe, ouvrier et internationaliste à la classe ouvrière et les syndicats militants européens, à tous les syndicalistes européens qui luttent contre l’offensive anti-ouvrière sauvage, à coordonner leur lutte et à rejeter la CES et toutes les forces qui ont désarmé le mouvement ouvrier par la politique de conciliation avec le capital, par la politique de coopération entre les classes et de la soumission.

L’expérience quotidienne de ces conflits de classe durs rend la lutte pour des changements radicaux encore plus nécessaire. La classe ouvrière produit les richesses sociales et est obligée de les revendiquer. Elle est obligée de demander que les moyens de production, les richesses deviennent propriété populaire. C’est le but qui donnera une impulsion à la lutte.


Traduction et adaptation du texte de Georgios Toussas par Rouge Midi



Commentaires

Sites favoris


20 sites référencés dans ce secteur