Le FMI ne commande pas ici

samedi 31 mars 2012
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Le 22 mars le Portugal a connu une journée de grève d’une ampleur exceptionnelle avec des slogans du type :

Unité, unité contre le capital
Programme d’agression : par la lutte nous disons NON
Contre le paquet d’exploitation et d’appauvrissement / pour l’emploi, les salaires, les droits et les services publics : la lutte continue !
Le FMI ne commande pas ici.

Le Portugal a connu sa seconde grève générale sur une période de cinq mois, ce 22 mars 2012. La Greve Geral-22M était dirigée contre la détérioration de la législation du travail. En fait, les mesures agressives prises par le gouvernement pour faciliter le licenciement des travailleurs, ainsi que d’autres menées sont vouées à empirer davantage les conditions de vie des travailleurs portugais et l’exploitation, brutale en soi, des travailleurs. Ces politiques de destruction sociale ont un but : sauver les banques, en minant l’économie productive et la classe ouvrière portugaise. Les travailleurs portugais sous la direction de la CGTP-IN ont montré leur détermination de manière unitaire et militante en luttant pour repousser l’attaque concertée du capitalisme portugais et international.

Augusto Praça, secrétaire international de la Confédération générale des travailleurs portugais-Intersyndicale nationale, nous a informé que le 22 mars la Greve Geral avait montré la force des travailleurs et leur détermination à poursuivre la lutte contre le programme d’exploitation et d’appauvrissement, en défense des droits et de l’avenir du Portugal. La CGTP-IN évalue la participation comme équivalente à celle des autres grèves générales qui ont eu lieu récemment. La grève générale du 22 mars a également eu lieu à point nommé, étant donné que le débat parlementaire sur le projet de loi prévoyant des amendements très négatifs au Code du travail a été débuté le 28 mars.

La participation des travailleurs dans les lieux de travail publics et privés, la réalisation de manifestations et de rassemblements ainsi que le soutien clair de l’opinion publique, parlent d’une réalité très claire : les travailleuses et les travailleurs portugais ne sont pas résignés à l’inévitable et rejettent avec fermeté et détermination, la politique de désastre national et de régression sociale, et les mesures anti-ouvrières contenues dans les diktats de la « troïka » (FMI, BCE, Commission européenne) et du gouvernement portugais.

La mobilisation massive est une réussite des mouvements sociaux et syndicaux. Cependant, la lutte - étant donné l’ampleur et la profondeur de l’offensive actuelle - doit être intensifiée pour promouvoir des alternatives et défendre les droits historiques et les acquis, pour que le travail et les travailleurs soient appréciés à leur juste valeur, pour laisser un avenir avec des droits aux nouvelles générations, pour le développement du tissu productif, pour la défense de la démocratie et de la souveraineté nationale.

Augusto Praça exprime également la reconnaissance des camarades portugais suite aux nombreux messages de soutien reçus de la part d’organisations syndicales du monde entier, y compris de l’UITBB [1] et ses affiliés ou sympathisants.



[1L’UITBB est l’union internationale syndicale des travailleurs du bâtiment, du bois, des matériaux de construction et annexes.

Toute organisation syndicale des travailleurs des secteurs sus-mentionnés peut adhérer à l’UITBB, indépendamment de l’affiliation internationale de sa centrale nationale.

L’UITBB est affiliée à la Fédération Syndicale Mondiale (F.S.M.)



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