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CHARLES HOAREAU LIBERE

mercredi 20 mai 2009

Convoqué hier mardi au commissariat de Noailles à Marseille, sur plainte de la direction d’ADOMA, Charles Hoareau a été placé en garde à vue pour son action syndicale au côté des salariés de cette entreprise en lutte sans salaire ni allocation depuis le 12 novembre 2007 soit 18 mois ! C’est une action collective visant à obtenir l’application des décisions de justice en faveur des salariés d’ADOMA, qui est à l’origine de la convocation de Charles

Un rassemblement de protestation s’était formé à son arrivée devant le commissariat. Il s’est maintenu toute la journée. A 18 heures 30 on apprenait que Charles Hoareau était en garde à vue et passerait la nuit au commissariat.

Ce matin à 7 heures un rassemblement plus important encore avait lieu devant le commissariat à l’appel de l’Union départementale CGT. Les manifestants, qui ont bloqué le carrefour, dénonçaient les tentatives d’intimidations à l’égard de ceux qui agissent légitimement pour la défense des travailleurs.

"Liberté pour Charles Hoareau", pouvait-on lire sur les tracts, "liberté et justice pour les Caterpilars, pour les Conti, pour les agents EDF et GDF, pour les salariés qui défendent la réparation navale".

On apprenait vers 9 heures que tous les témoins entendus avaient confirmé : Charles n’a commis aucun délit et son intervention n’avait pour but que d’éviter une confrontation entre les salariés d’ADOMA et leurs employeurs. A 13 heures, il a été libéré.

Réjouissons-nous de cette libération mais restons lucides (et mobilisés) : Charles a fait 28 heures de garde à vue pour une action syndicale avec les salariés d’ADOMA mais rien n’oblige les patrons de ces salariés à appliquer les décisions de justice... Vous avez dit "justice" ???

Messages

  • J’ouvre mon ordi, ET PAF, qu’est-ce que je vois :"Charles en garde à vue", je sais, c’est pas la première fois et ce ne sera pas la dernière. Charles, plus tu fais de bien au gens, plus tu les aides et plus ça énerve.
    Nous on connait tous ton courage, Charles, alors continue, Suis de tout coeur avec toi et pour tes actions.
    Amitiés sincères, on est fiers de toi, de ton courage et de tes convictions.
    Linsay

    • (Déclaration du Rassemblement des Cercles Communistes)

      Les procès pleuvent ces dernier mois : Convocations, mises en examen, gardes à vue, plaintes…

      Est-ce contre les patrons qui s’engraissent aux dépends des travailleurs en pleine crise, ou qui annoncent des « petits nettoyages de printemps » en jetant à la rue des familles entières ? Est-ce contre les ministres qui traitent les syndicats comme des associations de malfaiteurs et les grévistes du privé et du public comme du bétail ?

      Bien sur que non ! C’est évidemment contre les victimes de la crise, et non contre les responsables, que la « justice » s’abat avec toujours plus de force !

      Il y a quelques mois, le gouvernement nous avertissait à sa manière avec l’affaire des câbles de la SNCF : Prison ferme pour Julien Coupat, ce militant altermondialiste vite transformé en « Ben Laden » français par les médias nationaux…

      Aujourd’hui leur lutte « antiterroriste » se poursuit et prend de l’ampleur :

      ► En Guadeloupe, les leaders du LKP, en particulier Elie Domota et d’autres dirigeants du syndicat UGTG, Michel Madassamy, Gabriel Bourguignon, Jocelyn Leborgne, Christophe Théophile, subissent depuis le mois de mars une avalanche de procès, avec pour certains de la prison ferme à la clé ;

      ► Dans la Métropole, les dirigeants syndicaux CGT des Continental, Caterpilar, Toyota, se voient inquiétés par la justice. Les directions patronales qui licencient et assassinent des familles entières en ce moment, portent plainte contre ceux qui ont le culot de se révolter et de lutter !

      ► Cerise sur le gâteau ; ce mardi 19 mai, Charles Hoareau, responsable CGT du Comité Chômeurs des Bouches du Rhône, militant communiste bien connu nationalement pour ses engagements et sa combattivité, est mis en examen pour avoir mené une action syndicale contre la direction d’ADOMA, avec les salariés du nettoyage en lutte dure depuis novembre dernier. Cette action visait pourtant à forcer la direction à appliquer les décisions de justice en faveur des salariés !

      Au moment où les grèves et les actions syndicales explosent partout en France, dans le privé, dans le public, pour l’emploi et les salaires, contre les délocalisations, contre les « réformes » qui détruisent les services publics et les statuts, contre l’application des directives européennes sur la pêche, sur le lait… les patrons ont peur des « séquestrations » et des « saccages » ! Ils ont peur que les luttes « dérapent » et veulent la tête des « meneurs » !

      Mais ils ont surtout peur que les luttes victorieuses soient contagieuses ! Aujourd’hui, il suffit de brûler quelques pneus à l’entrée d’une usine en grève pour être mis en garde à vue !

      Ils préfèrent sans doute nous voir gentiment aller voter aux européennes, comme de bons citoyens entretenant le mythe d’une « Europe sociale », que de construire dans la lutte de classe réelle les conditions d’une grève générale !

      Le Rassemblement des Cercles Communistes ne se contente pas de « comprendre » les formes de lutte des ouvriers ; Il les soutient !

      Les patrons doivent payer leur crise ! Halte à la répression syndicale et aux menaces patronales et gouvernementales ! Vivent les travailleurs en lutte contre ce système en crise et dépassé ! Ils sont sur la défensive !

      Soutien total aux luttes des travailleurs !

  • Rentrant à l’instant d’une réunion du bureau de "Rouges Vifs Ile de France", j’apprends avec stupeur la nouvelle.
    Que Charles et tous les camarades de Rouges Vifs 13 soient assurés de tout notre soutien et notre solidarité.

    Nous informons immédiatement tous nos contacts. Tenez moi au courant des suites.

    L’épisode que nous avons vécu la semaine dernière avec nos camarades d’EDF/GDF d’Ile de France nous a montré qu’un pouvoir aux abois était prêt à toutes les machinations pour faire taire ceux qui contestent sa domination et son allégeance au Capitalisme plus prédateur que jamais.

    L’affrontement entre le capital et le travail s’aiguise dans ce contexte de crise du capitalisme et ses serviteurs sont en train de franchir une étape dans la repression. Il est urgent d’arracher Charles des griffes de cette police et de cette justice de classe.

    Pour des raisons géographiques, nous ne pourrons être présents demain matin à Marseille mais nous serons présents en conscience.

    Fraternellement.

    Jean Calvary
    Animateur de l’association ROUGES VIFS ILE DE FRANCE

    • Voici ce que j’écrivais à chaud le jour même sans pouvoir le mettre sur le forum :

      Stupeur, parce qu’on n’aime pas savoir les honnêtes hommes aux mains d’un pouvoir qui pourchasse l’intelligence, l’action collective, syndicale et solidaire.
      Dans stupeur il y a « peur » et pourtant je sais que Charles, comme tous les militants dignes de ce nom, n’a pas peur. Il peut être en colère devant l’injustice, mais jamais pris au dépourvu.
      Nous non plus, ses amis, ses camarades et les gens avec qui il se bat nous n’avons pas peur ! Nous revendiquons, nous portons plainte au lieu de nous plaindre et nous le ferons jusqu’à ce que justice nous soit rendue.
      Cette force, personne ne peut la mettre à genoux ni la bâillonner.
      Cette force nous la mettons encore une fois à défendre un ami, un camarade au lieu de construire la société juste pour laquelle nous nous battons depuis des générations et des siècles.
      Nous agissons pour l’émancipation de tous et de chacun et rien ne nous arrêtera, ni leur police, ni leur magistrature, ni leurs médias, ni leurs intimidations.
      Spartacus lançait à ses assassins : « Je reviendrai et je serai des millions ».
      Nous y sommes, mais ils ne le savent pas les valets du capitalisme !
      Aline Pailler

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