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L’incroyable et grave affaire Evo Morales/Edward Snowden.

samedi 6 juillet 2013

3 réactions et on aurait pu en publier d’autres sur cette affaire où la France s’est permis ce qu’aucun gouvernement au monde ne s’était permis depuis 1945 !!

25 vérités sur l’affaire Evo Morales/Edward Snowden

1. Après un voyage officiel en Russie pour assister à un sommet des pays producteurs de gaz, le Président Evo Morales a pris son avion pour rentrer en Bolivie.

2. Les Etats-Unis, pensant qu’Edward Snowden ex-agent de la CIA et de la NSA – auteur des révélations sur les opérations d’espionnage de son pays – se trouvait à bord de l’avion présidentiel, ont ordonné à quatre pays européens, la France, l’Italie, l’Espagne et le Portugal, d’interdire le survol de leur espace aérien à Evo Morales.

3. Paris a immédiatement suivi la directive en provenance de Washington et a annulé l’autorisation de survol de son territoire accordée à la Bolivie le 27 juin 2013, alors que l’avion présidentiel se trouvait à quelques kilomètres à peine des frontières françaises.

4. Paris a ainsi mis en danger la vie du Président bolivien, lequel a dû atterrir en urgence en Autriche, faute de carburant.

5. Depuis 1945, aucune nation au monde n’a empêché un avion présidentiel de survoler son territoire.

6. Paris, en plus de déclencher une crise d’une extrême gravité, a violé le droit international et l’immunité diplomatique absolue dont jouit tout chef d’Etat.

7. Le gouvernement socialiste de François Hollande a gravement porté atteinte au prestige de la nation. La France apparaît aux yeux du monde comme un pays servile et docile qui n’hésite pas un seul instant à obéir aux ordres de Washington, contre ses propres intérêts.

8. En prenant une telle décision, Hollande a discrédité la voix de la France sur la scène internationale.

9. Paris devient également la risée du monde entier. Les révélations faites par Edward Snowden ont permis de découvrir que les Etats-Unis espionnaient plusieurs pays de l’Union européenne dont la France. Suite à ces révélations, François Hollande avait publiquement et fermement demandé à Washington de cesser ces actes hostiles. Néanmoins, en coulisses, l’Elysée a fidèlement suivi les ordres de la Maison-Blanche.

10. Après avoir découvert qu’il s’agissait d’une fausse information et que Snowden ne se trouvait pas dans l’avion, Paris a décidé d’annuler l’interdiction.

11. L’Italie, l’Espagne et le Portugal ont également suivi les ordres de Washington et ont interdit à Evo Morales le survol de leur territoire, avant de revenir sur leur décision après avoir découvert que l’information était erronée et de permettre au président bolivien de poursuivre sa route.

12. Avant cela, l’Espagne a même exigé de fouiller l’avion présidentiel en violation de toutes les normes juridiques internationales. « Il s’agit d’un chantage et nous n’allons pas le permettre pour une question de dignité », a répliqué la présidence bolivienne. « Je ne suis pas un criminel », a déclaré Evo Morales.

13. La Bolivie a dénoncé une atteinte à sa souveraineté et à l’immunité de son président. « Il s’agit d’une instruction du gouvernement des Etats-Unis », selon La Paz.

14. L’Amérique latine a unanimement condamné l’attitude de la France, de l’Espagne, de l’Italie et du Portugal.

15. L’Union des nations sud-américaines (UNASUR) a convoqué en urgence une réunion extraordinaire suite à ce scandale international et a exprimé son « indignation » par la voix de son secrétaire général Ali Rodríguez.

16. Le Venezuela et l’Equateur ont condamné « l’offense » et « l’attentat » contre le Président Evo Morales.

17. Nicolas Maduro du Vénézuela a condamné « une agression grossière, brutale, impropre et non civilisée ».

18. Le Président équatorien Rafael Correa a exprimé son indignation : « Notre Amérique ne peut pas tolérer un tel abus ! ».

19. Le Nicaragua a dénoncé une « action criminelle et barbare ».

20. La Havane a fustigé « un acte inadmissible, infondé et arbitraire que offense toute l’Amérique latine et la Caraïbe ».

21. La Présidente argentine Cristina Fernández a fait part de sa consternation : « Ils sont devenus fous. Un chef d’Etat et son avion disposent d’une immunité totale. Une telle impunité est inacceptable ».

22. Par la voix de son secrétaire général José Miguel Inzulza, l’Organisation des Etats américains (OEA) a condamné la décision des pays européens : « Aucune circonstance ne peut justifier de telles actions au détriment du président bolivien. Les pays impliqués doivent expliquer pourquoi ils ont pris cette décision, car elle a mis en danger la vie du président d’un pays membre de l’OEA ».

23. L’Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (ALBA) a dénoncé « une discrimination flagrante et une menace contre l’immunité diplomatique d’un chef d’Etat ».

24. Au lieu d’accorder l’asile politique à la personne qui lui a permis de découvrir qu’elle était victime d’espionnage hostile, l’Europe, en particulier la France, n’hésite pas à créer une grave crise diplomatique dans le but de livrer Edward Snowden aux Etats-Unis.

25. Cette affaire illustre que l’Union européenne est, certes, une puissance économique, mais un nain politique et diplomatique incapable d’adopter une posture indépendante vis-à-vis des Etats-Unis.

Salim Lamrani

***

Communiqué du collectif Polex

A Monsieur l’Ambassadeur de la République bolivienne en France,

Monsieur l’Ambassadeur,

Nous venons, par ce message, vous exprimer toute notre sympathie et notre pleine solidarité dans les jours présents. Nous vous prions de bien vouloir transmettre ce message de soutien à Monsieur le Président de la République bolivienne, Evo Morales, qui vient de subir de la part du Président de la République française, François Hollande, et du gouvernement dirigé par Jean-Marc Ayrault, un affront des plus irrespectueux. Plus encore qu’un manque de respect, c’est une insulte faite au peuple bolivien, à la démocratie en Bolivie et à tous les états latino-américains qui ont choisi les voies du socialisme pour le progrès au service de leurs populations respectives.

En décidant d’interdire le survol du territoire français à l’avion transportant le Président Morales, au prétexte qu’Edward Snowden, l’ex-consultant auprès de la NSA étasunienne, aurait pu être à bord de celui-ci, le président français et son gouvernement ont, non seulement prouvé qu’ils se plaçaient aux côtés des USA - plus exactement à leurs pieds - mais, en plus, qu’ils assimilaient le Président de votre pays à un terroriste. C’est une honte pour le peuple français qui ne peut pas se reconnaître dans cette décision inique.

Nous, membres du Collectif communiste POLEX, au nom de tous nos adhérents, dénonçons et condamnons avec la plus grande détermination, cet acte d’atteinte à la liberté de circulation d’un chef d’état qui a été démocratiquement et largement élu, en l’occurrence, par le peuple bolivien.

Nous sommes convaincus qu’en nous exprimant ainsi nous portons aussi la parole de nombreux hommes et femmes vivant en France. Qu’ils soient ou non français.
Soyez assuré, Monsieur l’Ambassadeur, de toute notre solidarité. Solidarité que nous vous prions de faire connaître à Monsieur le Président de la Bolivie.
Au nom de tous les membres du Bureau de POLEX et en celui des ces adhérents et sympathisants.

Le Bureau

***

Lettre à nos amis Boliviens et d’Amérique du sud.

Frères, nous savons combien votre colère est grande. Nous comprenons vos manifestations devant les représentations diplomatiques françaises. Ecoutez-nous : ne brûlez pas le drapeau tricolore. Il appartient au peuple de France, celui de la Révolution et de la Résistance contre le fascisme, celui de la lutte contre la colonisation et pour les droits de l’homme.

Il a été sali à plusieurs reprises de notre histoire et lors du détournement de l’avion présidentiel bolivien par des gouvernants français servilement aux ordres de l’impérialisme US. Sachez que la majorité du peuple de France se range dans les rangs de la liberté, la démocratie, la justice sociale et le respect de l’autre.

Comprenez-nous. Nous sommes honteux de l’image que vient de donner notre pays à la Bolivie, à l’Amérique latine, au monde entier. MM. Hollande et Fabius, dans des conditions différentes, viennent de commettre un acte de piraterie aérienne similaire à celui commis par le gouvernement socialiste Guy Mollet contre les responsables du FLN pendant la guerre d’Algérie.

Frères boliviens. Ne confondez pas ceux qui ont interdit le survol de votre avion présidentiel au dessus du territoire français et les Français solidaires, mortifiés par l’acte inqualifiable que d’autres ont commis en notre nom.

Frères latino-américains. L’impérialisme US dispose de relais en Europe, au plus haut niveau des structures de la Communauté européenne et des Etats. En France, notamment. Vous disposez d’autres relais : ceux de la solidarité.

José Fort paru dans l’Humanité du 4 juillet

Messages

  • MARDI 9 JUILLET RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN AU PEUPLE BOLIVIEN

    « NOUS NE SOMMES PAS AU TEMPS DE LA COLONIE, ON NE SE LAISSERA PAS INTIMIDER. C’EST LE TEMPS DES PEUPLES »

    Evo Morales Ayma

    Nous exigeons le respect des lois internationales aux gouvernements de
    France, Espagne, Portugal et Italie, et qu’ils présentent des excuses
    publiques face à l’inacceptable agression à laquelle a été soumis le Président
    de l’État Plurinational de la Bolivie EVO MORALES, le peuple bolivien et les
    peuples de Nuestra América

    MARDI 9 JUILLET 18H30
    PARVIS DU TROCADERO
    M° Trocadéro Ligne 6 ou 9

    Premiers signataires : Consejo Pro Bolivia, Petite Amérique, Círculos Bolivarianos de Paris, Raices Cubanas, France Cuba, Mas Peru, Colectivo de Peruanos en Francia, Alerta Honduras, Argentinos en el exterior, Cuba SI ...

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