Deux poids, deux mesures

mercredi 29 avril 2009
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Gilad Shalit et Salah Hamouri sont tous deux Français et prisonniers mais ils ne bénéficient pas de la même sollicitude de la part des autorités et des médias.

Gilad Shalit est un soldat franco-israélien, appartenant à l’armée israélienne qui occupe les territoires palestiniens. Après avoir été enlevé, il est détenu à Gaza depuis plus de deux ans. Le gouvernement français, des parlementaires et de nombreuses municipalités se mobilisent en permanence et de façon très active pour sa libération. Son père a été reçu plusieurs fois à l’Elysée. Les médias parlent régulièrement de sa situation.

Par contre, les portes de l’Elysée sont restées fermées aussi bien pour la famille de Salah Hamouri que pour le comité de soutien créé à l’initiative de l’ex-député communiste Jean-Claude Lefort. Salah Hamouri possède la double nationalité, française par sa mère et palestinienne par son père. Il est incarcéré depuis mars 2005 en Israël après avoir été condamné à sept ans de prison par un tribunal militaire pour « délit d’intention » et « sans avoir rien fait de condamnable sauf de subir l’occupation » comme le souligne son comité de soutien. Ce tribunal militaire, qui ose porter le titre de « Tribunal de Judée » alors qu’il est installé en Cisjordanie, est illégal au regard du droit international.

Pour briser le mur du silence des médias et contraindre les autorités françaises à agir avec plus d’efficacité, le « comité de parrainage pour la libération de Salah Hamouri » appelle à de nouvelles adhésions (comite@salah-hamouri.fr). Il est également possible de consulter le site http://www.salah-hamouri.fr. De son côté, le journal « l’Humanité » a décidé de publier le portrait de Salah Hamouri tous les jours jusqu’à sa libération et confié à sa mère la chronique de « l’invité de la semaine » du 6 au 10 avril. L’association France-Palestine (AFPS) a décidé de faire de Salah Hamouri son invité d’honneur lors de son prochain congrès en mai 2009. Des parlementaires interviennent auprès du président de la République et du ministre des affaires étrangères.

Cette mobilisation a permis d’obtenir un premier résultat : Bernard Kouchner a informé la mère de Salah Hamouri de ses démarches auprès du gouvernement israélien pour demander la « clémence ». Mais il s’est bien gardé de demander sa libération et n’a pas remis en cause le verdict, ni la méthode d’Israël qui a jugé Salah Hamouri coupable sans aucune preuve ! Il faut poursuivre la mobilisation et multiplier les actions pour obtenir sa libération. En même temps, il est possible d’apporter un soutien à Salah Hamouri, qui aura 24 ans le 25 avril, en lui écrivant à la prison : Salah Hamouri Doar nah Guilboa 10900 Beit Shean Israël.



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