Quelle que soit la ville, la précarité n’est pas acceptable
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Martigues est dirigée par une municipalité d’union à majorité PCF. Ce qui ne l’a pas empêchée de prendre deux délibérations que la CGT conteste à juste titre et qui posent fondamentalement à Martigues comme ailleurs, la question de quelle gestion avoir quand on se réclame de l’opposition au système capitaliste. Qu’est ce qui différencie une gestion de rupture avec le système d’une tentative de gestion de celui-ci ?
Pour l’ANC la question est tranchée et elle le rappelle dans la déclaration ci-dessous.
Déclaration de l’ANC OUEST 13
Ce vendredi 13 novembre le conseil municipal de Martigues avait à son ordre du jour deux points qui ont particulièrement retenu notre attention :
L’autorisation municipale d’ouverture des commerces
La création d’emplois précaires supplémentaires à la ville de Martigues
Autant le dire nous ne partageons pas du tout les décisions prises par le conseil municipal [1] et de ce point de vue nous sommes en total accord avec la déclaration de l’UL CGT de Martigues qui a dit son opposition à ces décisions.
Concernant l’ouverture du dimanche, c’est une décision qui avantage encore les grandes chaînes de distribution au détriment des petits commerces que pourtant la majorité municipale dit vouloir défendre, sans compter toutes les conséquences pour les salariés-e-s du secteur comme le rappelle justement le communiqué de la CGT de Martigues.
Cette décision est d’autant plus incompréhensible que les mêmes élus qui ont voté cette mesure affirment à la sortie du conseil leur opposition au travail du dimanche…sans saisir l’occasion qu’ils avaient de le faire, sans s’affronter si nécessaire à la métropole et pire en allant dans son sens.
Concernant les emplois précaires nous réaffirmons que ce n’est pas en augmentant la précarité qu’on rendra service tout à la fois au personnel et au public. Et l’argument de dire que cela est rendu nécessaire par les remplacements (comme s’il n’était pas possible de créer des emplois statutaires de personnel volant) ou que c’est ça ou la privatisation des services est un argument tout à fait stupéfiant qui justifie par avance tout recul social.
L’ANC regrette d’autant plus ces décisions qu’elle a soutenu la candidature de l’actuelle majorité sur la base justement de la lutte pour l’emploi et les services publics. Que la majorité municipale justifie sa décision en expliquant que d’autres villes du département ont pris des décisions similaires voire pire, ce qui est vrai, n’est pas pour nous un argument. L’ANC s’oppose à ce type de décisions quelle que soit la couleur politique de la municipalité qui les prend.
De plus, nous tenons à le dire solennellement, chaque fois que dans l’histoire des forces se réclamant de la « gauche » ont justifié des décisions qui n’allaient pas dans le sens du progrès social au nom d’impératifs d’une gestion dite « responsable », elles ont contribué à aggraver les conditions de vie des plus pauvres, à effacer le clivage droite/gauche, à renforcer le désespoir chez celles et ceux qui souffrent le plus du capitalisme les renvoyant dans le camp des fatalistes et des refus de vote.
Martigues a besoin d’emplois stables, de salariés au revenu décent et n’étant pas obligés de se lever pour aller travailler le seul jour de la semaine qu’ils pourraient passer en famille.
L’ANC qui s’est engagée dans la marche pour l’emploi et la dignité, qui a redit aux Assises de la transformation sociale sa disponibilité pour se battre contre l’attaque globale contre le monde du travail, tient à assure les salarié-e-s, les précaires et les chômeurs et chômeuses de Martigues et sa région et leurs organisations syndicales, qu’elle se tient à leur côté pour reprendre la marche en avant vers de nouvelles conquêtes sociales.
Ni la précarité, ni le travail imposé le dimanche ne sont des fatalités !
Mobilisons-nous !
Martigues le 15 11 2020
[1] Il est à noter que 3 élus de la majorité n’ont pas voté POUR les deux délibérations.
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