D’AGOUDAL À MERZOUGA

Le départ d’Agoudal est féérique ? Le lever du soleil sur le Haut Atlas nous rempli de calme et de félicité. À 2400 mètres d’altitude le froid est vivifiant, mais la chaleur du soleil a vite fait de réchauffer le paysage et les hommes.

La descente est somptueuse car la géologie y est très particulière. Jamais vu chez nous. L’aridité des sommets à l’érosion violente s’oppose à la luxuriance des vallées aux oasis d’arbres et de cultures, derniers remparts contre la famine dans ces contrées isolées.

Et puis apparaît le Tafilalt : une oasis de plus de 800 000 palmiers. Entre le Rheris et le Ziz cette petite Mésopotamie est le berceau de la dynastie régnante au Maroc. Pourtant ces perles de verdure se dégradent et la diminution de la ressource en eau entraine pour toute une population la baisse progressive de leur source de revenu et une exclusion sociale lourde de conséquence pour l’avenir.

Après les roches, les dunes de l’erg Chebbi, un réseau de dunes de 40 km du nord au sud et seul erg du Sahara marocain.Le coucher du soleil est à couper le souffle. C’est alors à la tombée du jour, que tout à coup, le désert se transforme en terrain de rodéo pour véhicules tout terrain. Il y avait des voitures partout sur les dunes, des motos, des mobylettes. Tout le monde s’était donné rendez vous, aussi bien les jeunes marocains que les touristes : la beauté et le calme des dunes massacrés par le bruit, l’odeur de kérosène et la folie des chauffeurs pour un moment de pur bonheur, comme une sorte d’offrande technologique. Allons ne boudons notre plaisir, le chamelier qui passe au loin nous offre la couleur locale que les touristes attendent...

Muriel