BHL au sommet de son art

mardi 9 février 2010

En 1979 Bernard Henri Lévy s’était fait méchamment tacler par l’historien Pierre Vidal Naquet qui avait cru bon de critiquer notre philosophe national pour quelques broutilles parues dans son « Testament de Dieu ». Parmi ces broutilles (nombreuses !) BHL avait pris un écrivain pour une ville, s’était trompé de quelques siècles à propos de Sophocle, avait fait témoigner Himmler au procès de Nuremberg alors qu’il s’était déjà suicidé…etc.

Mais là il faut reconnaître que dans son dernier ouvrage « De la guerre en philosophie » qui paraît ce 10 février et dont toute la presse parle (la vraie celle qui compte), BHL atteint les sommets de son art.

Après avoir critiqué comme il se doit les penseurs gauchistes de notre temps disciples de Hegel et de Marx « ce penseur inutile » il s’en prend à Kant « ce fou furieux de la pensée » et étaye son argumentation en citant le lumineux philosophe Jean Baptiste Botul qui, dans des conférences au Paraguay avait démontré que Kant était « un faux abstrait, un pur esprit de pure apparence » Bref un fantôme si on a bien compris !

Magnifique démonstration qui appuie toute la fin de l’ouvrage ! Sauf…sauf que Jean Baptiste Botul n’existe pas et n’a jamais existé ailleurs que dans l’esprit d’un journaliste du Canard Enchaîné, Frédéric Pagès qui a fait paraître sous ce pseudo deux livres délirants (mais BHL les a-t-il lu ?) dont le seul titre aurait du l’alerter : « La vie sexuelle de Kant » et « Landru précurseur du féminisme » !

On arrête là non ? On va pas tirer sur l’ambulance !

D’après un article de Aude Lancelin dans le Nouvel Obs



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