Réaction du CORELSO au rapport de M. Ban Ki Moon

samedi 17 avril 2010

Le CORELSO (Comité pour le respect des libertés et des droits humains au Sahara occidental) a fait connaître sa réaction au rapport qu’a fait le SG de l’ONU sur la situation au Sahara occidental.

"Le secrétaire général de l’ONU ne respecte pas le droit international
Il met sur le même plan le pays colonisateur et le peuple colonisé

Le secrétaire général des Nations unies, M. Ban Ki-moon, a présenté le 6 avril 2010 son rapport
sur le Sahara occidental qui servira de base à la résolution que le Conseil de sécurité doit adopter le 30
avril.

Il prend acte de l’absence de résultat des négociations entre le Maroc et le Front Polisario mais
sans proposer les moyens pour amener le Maroc à mettre un terme à ses manoeuvres d’obstruction et à
respecter le droit international.

Il appelle à la poursuite des négociations pour aboutir « à l’autodétermination du peuple
sahraoui » en faisant référence à une « solution politique mutuellement acceptable », mais n’annonce
pas l’organisation du référendum qui permettrait au peuple sahraoui de choisir librement entre
l’indépendance, l’autonomie ou le rattachement au Maroc. Le rapport ne dit pas un mot sur l’exploitation
illégale des ressources naturelles du Sahara occidental par le Maroc.

Le rôle du secrétaire général ne
devrait-il pas être de faire respecter le droit international fondé sur le droit des peuples (en l’occurrence
le peuple sahraoui) à disposer d’eux-mêmes et de tout mettre en oeuvre pour achever le processus de
décolonisation ?

Ce rapport affiche un mépris de la situation de plus en plus critique des droits de l’homme dans
les territoires occupés. Il renvoie dos à dos le pays colonisateur et le peuple colonisé. C’est intolérable !

Il ne fait aucun cas d’une récente proposition de son envoyé spécial, Christopher Ross, ni du rapport de
la délégation du Haut-commissariat des Nations unies pour les droits de l’homme, ni des nombreux
appels lancés par des associations internationales des droits de l’homme (Amnesty international, Human
Rights Watch, Front Line ...), la délégation spéciale du Parlement européen, des personnalités et
parlementaires de nombreux pays dans le monde pour que le mandat de la MINURSO soit étendu à
l’observation des droits de l’homme au Sahara occidental.

Le CORELSO appelle les associations des droits de l’homme, partis et syndicats à intervenir
auprès des pays membres du Conseil de sécurité (notamment la France) pour que la prochaine résolution
sur le Sahara occidental affirme sans réserve le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui et
élargisse le mandat de la MINURSO à la surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental et à la
protection de la population sahraouie contre la répression."

Ivry-sur-Seine, le 14 avril 2010



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