Depuis le 7 octobre 2010 (à la veille anniversaire de leur grève engagée le 12 octobre 2009) plusieurs centaines de travailleurs sans-papiers soutenus par une dizaine d’organisations occupent avec la CGT la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration à Paris. Ils font partie des 6804 salariés sans-papiers qui ont lancé ce mouvement l’an dernier pour obtenir leur régularisation selon des critères objectifs, applicables sur l’ensemble du territoire et garantissant l’égalité de traitement entre les salariés. Après des mois de lutte, des négociations ont permis de définir ces critères et le gouvernement s’est engagé en juin à délivrer aux salariés une autorisation provisoire de séjour et de travail immédiatement après le dépôt de leur dossier de régularisation.

Trois mois plus tard, alors que 1 800 dossiers avaient été déposés, seuls 58 titres de séjour (récépissés, autorisations provisoires de séjour ou cartes de séjour) avaient été délivrés.
C’est pour dénoncer ces lenteurs et atermoiements, et exiger le respect des engagements pris que l’occupation de la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration a été décidée. L’administration invoque des « dysfonctionnement », les représentants syndicaux, rétorquent que ce n’est pas aux grévistes d’en payer le prix et exigent qu’un récépissé autorisant le travail soit délivré rapidement aux 6804 grévistes et immédiatement aux 1 800 dossiers déjà déposés. En attendant l’occupation de la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration se poursuit…