Parti et auto-émancipation ouvrière

samedi 11 juin 2011
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Dans ses lettres à ses amis, Engels s’insurgeait contre la transformation de la théorie marxienne en dogme sectaire, et il rappelait précisément le postulat fondamental de cette théorie : « constitution des ouvriers en parti politique indépendant » certes, mais non pas sur la base d’un dogme théorique. « Les masses, dit-il encore, ont besoin de temps et d’expériences pour se développer, et elles en ont seulement l’occasion lorsqu’elles ont un mouvement à elles, quelle qu’en soit la forme, pourvu que ce soit leur mouvement propre. »

« LA REVOLUTION EST UN PHENOMENE NATUREL

Et Engels poursuivait :« Il n’y a pas de meilleur chemin vers la claire intelligence théorique que de s’instruire de ses propres erreurs... L’important, c’est de faire que la classe ouvrière agisse en tant que classe. Ceci obtenu, elle trouvera bientôt la bonne direction...Un million ou deux de voix ouvrières au prochain novembre pour un parti ouvrier de bonne foi vaut infiniment plus à présent que cent mille voix pour une plate-forme doctrinalement parfaite. »

C’est toujours la même idée qu’en 1851 : « Une révolution est un phénomène purement naturel...et si l’on se pose en représentant d’un parti, l’on est entraîné dans ce tourbillon de l’irrésistible nécessité naturelle. »

Ces citations de Engels sont rappelées par Maximilien Rubel.
Elles sont extraites d’un de ses textes (1961) qu’il intitule : « Remarques sur le concept de parti prolétarien chez Marx », et édité à l’époque par la Revue française de sociologie.
Maximilien Rubel était certainement l’un des meilleurs connaisseurs de la pensée et des oeuvres de Marx et Engels.

MARX DANS LA PLEIADE

« En acceptant, dit-il, la lourde responsabilité d’une édition des oeuvres de Marx dans la « Bibliothèque de la Pléiade », je savais les risques d’une entreprise conçue à contre-courant d’une tradition enracinée. Elle heurtait un contenu éditorial devenu pour ainsi dire une loi non écrite, en affrontant le mythe de la double fondation d’une scienza nova appelée « marxisme ». En outre, elle brisait le monopole que La Mecque marxiste possède dans le domaine des éditions prétendument scientifiques des « classiques du marxisme. »

Pour lui, la problématique de la sociologie du 20e siècle n’a jamais été discutée sans que l’on eût à l’esprit la pensée de Marx.
« Il est donc étrange, dit-il, de voir qu’un problème à ses yeux essentiels, celui des partis politiques, est généralement négligé par les sociologues et exégètes, marxistes ou non. »

Cette étrangeté peut certainement s’expliquer par les idées de Marx à ce sujet, idées qu’il va reprendre pour la suite de son texte, et nous verrons alors quelles peuvent être les causes de ce silence, en quoi elles peuvent gêner, et qui...

LA PHILOSOPHIE, UN MONDE DE LA LIBERTE

Rubel rappelle que, dès sa thèse de doctorat, Marx pose la philosophie comme la réalisation d’un monde de la liberté, et il annonce que cette réalisation est en même temps « la perte de la philosophie. »

Aussi lorsque, plus tard, Marx renonce au journalisme et réexamine le système représentatif en tant que revendication pratique d’un « grand parti », ce parti sera obligé de se dépasser lui-même, « car sa victoire est en même temps sa perte. »

L’émancipation politique ne met pas fin à l’aliénation, les droits de l’homme n’excluant pas les privilèges de la propriété privée...C’est l’émancipation humaine qui permet à l’homme, en tant qu’espèce, d’organiser « ses forces propres » comme force sociale, en rejetant le pouvoir politique qui lui est extérieur...En faisant siens les principes de la démocratie, Marx va fortifier la cause de toutes les convictions philosophiques et éthiques acquises. La démocratie entre comme postulat dans la praxis politique d’une classe sociale qui « par son caractère universel » et ses « souffrances universelles » représente la dissolution de la société bourgeoise : la classe prolétarienne...

L’EMANCIPATION POLITIQUE N’EST PAS LA REVOLUTION SOCIALE

D’emblée Marx érige donc la révolution sociale en un impératif catégorique...En même temps se pose la question du rôle des « communistes », que Marx ne considère pas comme un parti ouvrier distinct des autres, mais comme une sorte d’élite intellectuelle ayant acquis la connaissance et la conscience de ce qu’il appelle « l’autonomie et et le mouvement réel de la classe ouvrière.

« La disparition du capitalisme, poursuit Maximilien Rubel, étant aussi inévitable que l’apparition du communisme, la révolution prolétarienne étant aussi nécessaire historiquement que ses agents, les classes ouvrières, que reste-t-il à faire, pour des hommes communistes conscients, à partir de cette théorie, de cette vision du « processus naturel » du développement historique ?

« Marx semble n’y voir aucune ambiguïté : ce rôle consiste à accélérer le processus de maturation de la conscience révolutionnaire des ouvriers et donc des partis ouvriers. »

LES PARTIS OUVRIERS NE SONT QUE LE MOYEN

« On comprend dès lors, poursuit Rubel, la distinction, constamment accentuée par Marx, du mouvement de classe et de la praxis politique, et du rapport de subordination qu’il établit en affirmant que le mouvement politique des partis ouvriers n’est que le moyen par lequel le prolétariat réalisera son émancipation, et par là-même la libération de toute la société. »

Comment expliquer dès lors que le Manifeste, rédigé au nom de la Ligue des Communistes, ait pour titre : Manifeste du Parti communiste ?

« La réponse, dit Rubel, est toute simple, si l’on garde à l’esprit la fonction que Marx attribue à la pensée théorique, à « l’arme de la critique », et si l’on sait qu’à ses yeux « la théorie se change en force matérielle lorsqu’elle saisit les masses. »

« Cette théorie radicale est l’oeuvre d’une élite qui, sans être à proprement parler un parti ouvrier, exprime la tendance profonde de la marche vers le communisme.

« L’impératif catégorique dont il parle ne vise plus dès lors la révolution en tant que telle, mais son rythme, c’est-à-dire la réalisation accélérée des tâches politiques associées à la spontanéité du mouvement réel, enfanté par un mode de production créateur de ses propres « fossoyeurs ».

LES TACHES POLITIQUES DES PARTIS OUVRIERS

Pour qui connaît la « loi économique du mouvement de la société bourgeoise », les tâches politiques des partis ouvriers sont nettement circonscrites.

« Le concept de parti prolétarien s’éclaire aussi bien à la lumière de la théorie que du mouvement réel. Aucun parti ne saurait donc accomplir en son nom propre ce qui est la tâche « historique » de la classe. Ici intervient la distinction entre la classe comme telle et la « classe pour elle-même »...De là finalement la formule fréquemment répétée de la « constitution du prolétariat en classe ».

Marx a toujours eu une attitude critique à l’égard de sa propre activité politique et de celle des partis ouvriers qu’il a vu naître. On comprend sa préférence sans cesse affirmée pour les mouvements spontanés de la classe ouvrière plutôt que pour les tactiques et les programmes des partis ouvriers.

D’où l’axiome transcrit dans les statuts de la Première Internationale : « L’émancipation de la classe ouvrière ne peut être que l’oeuvre de la classe ouvrière elle-même ».

D’où aussi l’importance des trade-unions : leur lutte s’accompagne des luttes politiques des ouvriers « qui constituent un grand parti politique sous le nom de Chartistes. »

LE MOUVEMENT DE L’AUTO-CONSTITUTION

« Il y a donc, selon Rubel, dans le devenir de la classe « pour elle-même », ce double mouvement de l’auto-constitution dans lequel l’action spontanée des ouvriers est tenu pour le facteur décisif : « De tous les instruments de production, le plus grand pouvoir productif, c’est la classe révolutionnaire elle-même. »

« Et voici qui souligne le caractère du mouvement ouvrier : « l’organisation des éléments révolutionnaires comme classe suppose l’existence de toutes les forces productives qui pouvaient s’engendrer dans le sein de la société ancienne. » (Misère de la philosophie)

Et Rubel cite Marx à nouveau : « Plus que son pain, le prolétariat a besoin de son courage, de sa confiance en soi, de sa fierté et de son esprit d’indépendance. »

En même temps, poursuit Rubel, Engels et Marx tirèrent la conséquence logique de leur conception de la démocratie : la conquête du pouvoir politique par le prolétariat, grâce au suffrage universel, objectif qui n’avait rien de révolutionnaire, puisqu’il ne faisait qu’inaugurer le processus de la révolution entrevue. « Dans tous les pays civilisés, écrit Engels, la démocratie a pour résultat nécessaire la domination politique du prolétariat, et celle-ci est la première condition de toutes les mesures communistes. »

LA REVOLUTION POLITIQUE ET LA REVOLUTION SOCIALE

La conquête de la démocratie sera passagère, « un moment au service de la révolution bourgeoise comme en 1794, tant que les conditions matérielles ne rendront pas nécessaire l’abolition de la domination bourgeoise... Si donc les ouvriers et leur parti appuient en lutte contre un passé inacceptable, c’est qu’ils savent que cette bourgeoisie doit leur faire des concessions politiques plus larges que la monarchie absolue, et que leur propre lutte contre la bourgeoisie ne pourra commencer que le jour du triomphe de la bourgeoisie. »

« Le lendemain de ce jour, dit Rubel, commence la lutte pour la révolution sociale. Dès avant le Manifeste, Marx a distingué la révolution politique (renversement du pouvoir bourgeois) de la révolution sociale (transformation progressive de la société capitaliste). La première est considérée comme une condition de la seconde.

LE ROLE DU PARTI

Le rôle du parti ?

Il trouve d’avance sa limite dans cette conception d’une révolution en deux temps. Il n’en est pas moins évident que la séparation des tâches fait du parti un parti jacobin. Il y a dans l’histoire des analogies frappantes : le jacobin de 1793 est devenu le communiste de nos jours. »

Au moment de la constitution des partis ouvriers en Allemagne et en France, Marx et Engels eurent l’occasion d’opposer leurs vues à celles d’intellectuels qui sous-estimaient les capacités révolutionnaires du prolétariat, et s’efforçaient de transformer le socialisme en une doctrine morale, pour gagner des partisans dans les « classes instruites et possédantes. »

C’est ainsi qu’en 1879, dit Rubel, dans une lettre circulaire, ils critiquèrent les intellectuels en rappelant le Manifeste communiste : « ces individus, pour être utiles au mouvement prolétarien, doivent vraiment lui apporter des éléments constitutifs d’une valeur réelle », pratique ou théorique. »

L’AUTO-EMANCIPATION OUVRIERE

Rappelant leur activité de presque quarante ans au service de la lutte de classes, levier de la révolution moderne, ils opposèrent la la devise de l’auto-émancipation ouvrière à l’attitude de ceux qui, venus des rangs de la bourgeoisie, prétendaient que la « classe ouvrière par elle-même est incapable de s’affranchir » et qu’elle doit donc passer sous la direction de bourgeois instruits et aisés qui seuls ont l’occasion et le temps de se familiariser avec les intérêts des ouvriers.

« Un an plus tard, rappelle Rubel, en formulant le programme du parti ouvrier français, Marx énonça le dernier mot de toute sa pensée politique : « L’appropriation collective des moyens de production ne peut sortir que de l’action révolutionnaire de la classe productive - ou prolétariat – organisé en parti politique distinct » ; qu’une pareille organisation doit être poursuivie par tous les moyens dont dispose le prolétariat, y compris le suffrage universel, transformé ainsi, d’un instrument de duperie qu’il a été jusqu’ici, en un instrument d’émancipation. »

L’IDEE DE SPONTANEITE EST ESSENTIELLE

Si les partis ouvriers réels, poursuit Rubel, ne sont pas forcément les agents de la lutte politique du prolétariat, il existe en revanche une forme de représentation non institutionnalisée qui représente le mouvement prolétarien, au sens « historique » du terme.

Les ligues ouvrières, les partis ouvriers, etc..., naissent le plus souvent en dehors du prolétariat et ne peuvent donc être considérés comme l’expression de l’autonomie de classe et du mouvement réel. L’idée de spontanéité est donc essentielle pour comprendre la distinction faite par Marx entre des partis ouvriers dont la structure ne peut être différente de celle de tous les autres partis politiques en régime libéral, et le parti prolétarien qui transcende en quelque sorte les conditions de la société établie et ne peut, pour cette raison, s’identifier à une organisation réelle soumise aux servitudes de l’aliénation politique.

LE PARTI MARX

Pour Rubel, ce parti, excitateur de la spontanéité prolétarienne, ne saurait être fondamentalement l’organe de la collaboration des classes.

« C’est ce qui explique pourquoi Marx a pu, dans sa correspondance et dans certaines proclamations publiques, parler de « notre parti », alors qu’aucune organisation officielle ne liait les amis groupés dans le « parti Marx ». Il avait un credo, le communisme, et Marx était appelé à lui donner des assises théoriques. »

Au terme de son texte, Maximilien Rubel résume les conceptions marxiennes du prolétariat, du parti prolétarien, de la lutte prolétarienne sous trois formes :

1) Lutte (économique et politique) pour les réformes sociales au sein de l’ordre établi (suffrage universel, lois sociales, etc...)

2) Conquête (légale ou violente) du pouvoir politique et application des mesures de transition en vue du bouleversement des rapports de production bourgeois.

3) Dictature du prolétariat pour briser la résistance de la classe expropriée.

Avec l’abolition du salariat, l’instauration de la Commune (des producteurs) et donc la disparition de tout pouvoir politique, naît « l’association où le libre épanouissement de l’individu est la condition du libre épanouissement de tous. » (Manifeste communiste)

UNE DOUBLE CONCEPTION DU PARTI PROLETARIEN

Conformément à cette théorie politique, Maximilien Rubel considère que l’on peut dégager chez Marx une double conception du parti prolétarien.

« Dans les sources, dit-il, les deux sens ne sont jamais explicitement dissimulés ; le théoricien et l’homme de parti se confondent souvent.

« Il nous semble cependant justifié de distinguer, dans la conception marxienne du parti prolétarien, entre le concept sociologique de parti ouvrier d’une part, et le concept éthique du parti communiste de l’autre.

« Le premier s’applique à une organisation qui, faisant partie de la société bourgeoise, ne saurait échapper aux conditions générales que lui impose cette société : le parti ouvrier reste dans sa structure (et en contradiction avec son programme) un parti d’emprise « bourgeoise », et dont les leaders ont tôt fait de prendre à leur compte les règles du jeu politique. La fonction (bourgeoise) crée l’organisme (bourgeois).

« Quant au concept éthique du parti prolétarien, nous le trouvons dans la définition que Marx donne des communistes, définition qui tient du postulat et de la profession de foi, plutôt que de la constatation empirique : « D’une part, ils mettent en avant et font valoir, dans les diverses luttes nationales de prolétaires, les intérêts communs du prolétariat tout entier, indépendants de la nationalité. D’autre part, aux divers stades du développement de la lutte entre le prolétariat et la bourgeoisie, ils représentent à tout moment l’intérêt du mouvement total. »

LE ROLE DES COMMUNISTES

Pour Rubel, les communistes selon Karl Marx sont une sorte d’élite intellectuelle : « Sur le plan de la théorie, ils ont sur le reste de la masse prolétarienne l’avantage de comprendre les conditions, la marche et les résultats généraux du mouvement prolétarien. » (Manifeste communiste)

« Leur rôle n’est donc pas politique, au sens traditionnel du terme. Ils ne forment pas une organisation particulière obéissant à des règles et des statuts formellement établis.

« Créateurs de la théorie du mouvement, mais non inventeurs de systèmes, leur autorité est purement morale et se fonde sur des oeuvres théoriques qui marquent profondément le visage culturel d’une époque.

« Ils sont au sein du mouvement, mais non pas forcément soumis aux directives de partis existants ; ils peuvent oeuvrer à l’écart de tout mouvement officiel.

« C’est ce rôle que Marx se croyait en droit de réclamer lorsque, recevant une délégation d’hommes de son parti, il leur dit, en parlant en son nom et en celui de Engels : « Notre mandat de représentants du parti prolétarien, nous ne le tenons que de nous-mêmes, mais il est contresigné dans la haine exclusive et générale que nous ont vouée toutes les fractions du vieux monde et de tous les partis. »

Notes :
1) le texte de Maximilien Rubel est publié par le blog « La Bataille socialiste ». Il y est accompagné de 32 notes ou commentaires, de références à des textes de Marx et Engels.

2) Maximilien Rubel est né en 1905 dans l’ancienne Autriche-Hongrie. Il a vécu à Paris de 1941 à sa mort, en 1996. Communiste conseilliste, entré au CNRS en 1947, outre qu’il s’est livré à des recherches érudites sur l’histoire du mouvement ouvrier, Rubel s’est consacré pendant plus de trente ans à l’édition des oeuvres de Marx dans La Pléiade (4 volumes). On lui doit une distinction radicale entre « marxien » qui se rapporte exclusivement aux oeuvres de Marx, et « marxiste » qui renvoie aux épigones de toutes sortes. Rubel rappelle souvent cette citation de Marx : « Tout ce que je sais, c’est que je ne suis pas marxiste », alors que son oeuvre commençait à lui valoir des disciples, et à nourrir les visées de révolutionnaires « professionnels », ou en voie de le devenir. Nul autre mieux que Maximilien Rubel n’a saisi la portée de ce cri du coeur.

3) Concernant la « dictature du prolétariat », Rubel ne mentionne pas l’emploi marginal par Marx de ce concept. Cependant, dans un autre texte (Le concept de démocratie chez Marx), il écrit :
« Nous venons de montrer que Marx à fait une large place, dans sa théorie politique, aux principes de la démocratie en tant que conquête de la bourgeoisie et du prolétariat dans leur lutte commune contre l’Etat féodal. Il y voyait, sans plus, la première étape d’une lutte à poursuivre, désormais, au sein d’une société capitaliste libérée des vestiges du passé féodal, jusqu’à la « conquête de la démocratie » par la classe la plus nombreuse et la plus misérable.
« Légale ou violente (nous savons que Marx n’excluait pas la possibilité d’une passation de pouvoir à l’aide du suffrage universel), cette conquête ne pouvait pas ne pas conserver un caractère dictatorial à toutes les actions de classe.
« Mais cette fois, et, selon Marx, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, la dictature était en même temps la démocratie au vrai sens du terme : la destruction de l’Etat et le règne du peuple.
« Plus exactement : le règne de l’immense majorité sur des minorités autrefois possédantes. Là, s’inaugure la phase de l’émancipation totale, autrement dit de l’utopie réalisée : la société sans classes.
« Marx le disait dès 1847, en polémiquant contre Proudhon : « La classe laborieuse substituera, dans le cours de son développement, à l’ancienne société civile, une association qui exclura les classes et leur antagonisme, et il n’y aura plus de pouvoir politique proprement dit, puisque le pouvoir politique est précisément le résumé officiel de l’antagonisme dans la société civile. »


En médaillon Maximilien Rubel



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