Il était une fois le 17 octobre 1961:Un crime d’état encore impuni...

mardi 9 octobre 2012

Appel de l’association« Mémoire-Luttes-Justice-Egalité » pour la reconnaissance du massacre et la mise en place d’une journée nationale des luttes de l’immigration

Cérémonie de recueillement Mercredi 17 Octobre 2012, 18h00, Parvis de la Préfecture de police de Marseille.

Nous appelons à une commémoration hautement symbolique de la rafle du 17 octobre 1961.
Le 5 octobre 1961 un couvre feu pour les français musulmans d’Algérie est instauré par Maurice Papon. Ce couvre feu raciste institutionnalise la confusion algérien/terroriste.
Le FLN décide d’organiser une manifestation. Les manifestants ont la consigne de ne répondre à aucune provocation, à aucune violence, des cadres du FLN les fouillent avant la manifestation pour s’assurer qu’ils n’ont rien qui puisse servir d’armes.

À l’institutionnalisation de l’arbitraire et du racisme, il faut répondre par la revendication d’une existence politique.
Les Algériens et algériennes répondent à l’appel : en famille, ils se parent de leur plus beaux habits, beaucoup parlent d’une journée de fête. En paix le peuple algérien de Paris descend dans la rue ... qu’importe les générations ce jour-là tous étés jeunes et beaux : nation nouvelle prenait son envol.
Ce matin la police sait que la manifestation se prépare : des cars de police quadrillent la ville, les bouches de métro sont cernées. Une rafle à vue d’oeil !On frappe, on tire, les corps sont jetés dans la Seyne. 300 victimes désarmées au nom du maintien de l’ordre public !

Ce jour marque en France une collision avec le monde algérien... Une collision dont les dommages sont encore palpables…il y a eu trop de non dit, trop de mensonges et l’on ne gagne rien à mentir en histoire. Refuser d’en parler aujourd’hui empêche d’avancer…empêche de guérir...
La France est donc bien malade.

Nous devons faire le lien entre cet événement et le racisme qui continue à organiser notre société et notamment par la perpétuation des violences policières. On continue encore aujourd’hui, l’actualité en témoigne, à encourager la délation, la vengeance prive … :Faisons du souvenir de cette histoire un moteur pour nos luttes d’aujourd’hui !

Oui Papon est coupable comme tous ceux qui l’ont armé et blanchit : Impossible d’oublier la responsabilité des plus hautes autorités de l’Etat !
Garder en mémoire le massacre organisé du 17 octobre 1961 c’est dénoncer encore et toujours le visage colonial, raciste et impérialiste de la machine étatique française.

Le temps est venu d’une reconnaissance officielle de cette tragédie dont la mémoire est aussi française qu’algérienne. Nous devons aux victimes oubliées des 2 cotés de la Méditerranée cette justice élémentaire : celle du souvenir...

Nous lançons cet appel en ce cinquantenaire de l’indépendance algérienne pour sonner le glas des nostalgies coloniales et des silences mortifères.
Ensemble à la gloire de la France digne appelons les plus hautes autorités de l’Etat à reconnaître officiellement l’horreur de la répression du 17 octobre 1961 et à en faire une journée nationale, celle des luttes de l’immigration.

contacts:MemoireJustice@yahoo.fr / 0762094349



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