Nelle Calédonie : le temps béni des colonies
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Les colonialistes et amis de Chirac ne renoncent pas après leur défaite électorale.
Les manoeuvres pour créer des troubles et déstabiliser le gouvernement d’Oscar Temaru se multiplient.
Pour cela rien d’étonnant à ce qu’il utilise ses services très spéciaux, comme ce Groupement d’intervention de la Polynésie (GIP) véritable milice au service de Gaston Flosse.
En France c’est le silence complet sur cette affaire.
Le colonialisme français n’est pas mort.
Les colonialistes et amis de Chirac ne renoncent pas après leur défaite électorale.
Les manoeuvres pour créer des troubles et déstabiliser le gouvernement d’Oscar Temaru se multiplient.
Pour cela rien d’étonnant à ce qu’il utilise ses services très spéciaux, comme ce Groupement d’intervention de la Polynésie (GIP) véritable milice au service de Gaston Flosse.
En France c’est le silence complet sur cette affaire.
Le colonialisme français n’est pas mort.
Durcissement du blocage du port de Papeete
PAPEETE (AFP) - Le blocage du port de Papeete par les hommes du Groupement d’Intervention de la Polynésie (GIP) s’est renforcé, a-t-on pu constater samedi à Tahiti, et ce sont désormais plus de trois cents miliciens qui se sont installés sur le pont de Fare Ute, seul lien terrestre possible entre la ville de Papeete et la zone portuaire de Motu Uta.
Sur la chaussée, un véritable campement a été dressé avec tentes-cuisines et tentes-dortoirs autour des pelleteuses et camions qui font barrage. Les hommes dorment sur des matelas, ici et là, et jurent qu’ils ne quitteront les lieux que si le président Oscar Temaru « revient sur sa décision de placer son bras droit, Robert Maker, à la tête du service du GIP ».
Un premier incident dans le port de Papeete a vu samedi un bateau du GIP, le « Tahiti Nui 6 », se faire arraisonner par des marins anti-Robert Maker, son capitaine être frappé et son second se jeter à la mer pour échapper aux coups.
A Papeete, seul pour l’instant l’approvisionnement en carburant a été perturbé par ce que le vice-président du gouvernement Jacqui Drollet a qualifié « de mutinerie de la garde prétorienne de Gaston Flosse », sénateur UMP et ancien président de Polynésie. Samedi à Papeete, Robert Maker, confirmé dans ses fonctions, a installé un nouveau siège social du GIP au coeur de la ville et a donné jusqu’à mardi « aux hommes du GIP pour s’y présenter et accepter la nouvelle hiérarchie ».
L’origine du conflit remonte à la décision du nouveau gouvernement, présidé par Oscar Temaru, de « redéfinir » les missions du GIP qui était devenu, note encore le vice-président Drollet, « un véritable Etat dans l’Etat ». La nomination de Robert Maker avait pour but « de faire l’audit du service et d’essayer de comprendre les structures étranges et souvent malsaines de cet organisme », a commenté pour sa part le président Temaru. La confirmation, par exemple, de l’existence d’une structure de renseignements, d’écoutes et d’actions au sein du GIP, doté de moyens les plus sophistiqués et entraîné par un spécialiste français du renseignement, fait désormais partie du dossier judiciaire sur la disparition en 1997 du journaliste Jean-Pascal Couraud.
Le GIP a été créé il y a une dizaine d’années par Gaston Flosse pour assurer des missions d’assistance à la population en cas de catastrophe naturelle ou d’accident grave. Au fil des ans, ses activités comme son personnel se sont amplifiés et les GIP en T-shirt rouges étaient devenus omniprésents dans le gardiennage des immeubles et des places, l’encadrement et l’organisation des manifestations, les travaux lourds en tous genres et les transports maritimes avec le contrôle de la flottille administrative.
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