16 Le courage en politique
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1/ Bipartisme à l’anglo-saxonne :
alternance droite/gauche, sans changement radical, effacement des partis minoritaires, abstention massive par désintéressement, présidentialisme renforcé, délégation de pouvoir et culte de la personnalité, à tous les niveaux…
Petit à petit, la bourgeoisie et le K parviennent à ce qu’ils recherchent depuis ½ siècle avec la Constitution de la Ve République, ses diverses utilisations par les Présidents successifs (cohabitation par exemple), nombreuses modifications avec accord Droite/PS, que ce soit en votant oui, ou en s’abstenant ce qui permet l’adoption.
Le PCF qui a laissé faire cette dérive, particulièrement avec le quinquennat et l’inversion du calendrier (absentent ion constructive !!), lui impute maintenant son échec électoral.
Ce n’est pas le thermomètre qui monte ou qui baisse, c’est la température, comme ce n’est pas la girouette qui tourne mais le vent.
2/ Accord électoraux :
si le PCF veut des élus, à tous les niveaux, (et il me parait important qu’un Parti politique puise compter sur un réseau d’Elus), et dans le cadre législatif existant, il ne peut se passer d’accords électoraux avec d’autres, particulièrement le PS, mais aussi avec ce qui est communément appelé l’extrême gauche.
Et là il n’y a que deux voies : ou nous sommes fermes sur nos positions, au risque de ne pas avoir d’élus, ou nous baissons la barre pour obtenir quelques sièges.
Mais alors comment nous expliquons-nous devant l’électorat ? Quelle marge y a-t-il entre compromis et compromission ?
« Peser à gauche du PS », « Tirer le PS à gauche », et autres slogans de même sens, sont des formules de plus en plus creuses, qui ne disent plus grand-chose à une grande partie des gens, et qui ce se traduisent parfois, comme avec la Gauche plurielle, et dans certaines assemblées territoriales, par l’apport d’une caution « de gauche » à la politique du PS, quant celui-ci ne se décide pas à se passer carrément de nous.
Mais ce qui est en cause, c’est donc bien le contenu politique de ces accords, la stratégie politique nécessaire pour ne pas se faire berner, et tromper les électeurs, la clarté devant ceux-ci, le respect des engagements pris.
3/ Le FDG :
malgré ce qui est affirmé et cru un peu partout dans le PARTI, sa création par les dirigeants du PARTI est avant tout à but électoral, voire électoraliste.
La Direction du PARTI a cru pouvoir maintenir voire élargir le nombre de ses élus, à la fois, en cassant l’outil PCF et en tentant un rassemblement dépassant la seule sphère de la gauche radicale.
Depuis les Régionales de 2010, c’est un échec, aussi bien sur la stratégie que sur les résultats.
Certes, les candidats estampillés FDG rassemblent plus de suffrages que ceux du PCF aux élections précédentes, mais ce la ne se traduit pas par des élus plus nombreux, ni par un positionnement politique clairement identifiable.
Le FDG n’a pas contribué à inverser ou même à stopper la tendance lourde de l’absentent ion.
Le souffle soit disant citoyen autour de JLM n’a été que feu de paille, ses calculs politiciens, tant en terme d’opposant au FN, que d’être le nouveau CHAVEZ européen ont échoué, entrainant dans sa foulée, l’illusion, pour une majorité du Peuple de France, que le changement est seulement possible par les urnes. Changer un homme est-ce suffisant ?
4/ Luttes des classes :
dépasser la notion Droite/Gauche pour y substituer celle de CAPITAL/TRAVAIL.
Cela passe, dans le PARTI, mais aussi avec d’autres organisations, syndicats, associations,…par un renouveau du débat théorique, la formation et l’éducation, sur la société dans laquelle nous vivons, sur le Monde et ses évolutions, le Capitalisme, ect…
Il est absolument urgent, décisif, que nous reprenions la main sur le débat, la discussion, l’échange, la confrontation, pas seulement pour eux-mêmes, mais pour se projeter sur l’avenir, élaborer une stratégie politique, un projet politique ambitieux, et construire (reconstruire) l’outil politique nécessaire et utile à cette stratégie et ce projet.
En sachant, que le PARTI COMMUNISTE n’est pas utile en tant que tel, mais que son utilité à la société est décidé par les citoyens eux-mêmes, en fonction de ce qu’ils perçoivent et estiment nécessaire à leurs besoins et leurs aspirations.
Remettre au cœur de notre réflexion et notre action, la nature du K et ses contradictions : la plus-value, le salaire, les prix, le profit, l’accumulation, la richesse… mais aussi ses crises et ses capacités, économiques et politiques, à les surmonter : financiarisation, mondialisation, fédéralisme, guerre…
Réfléchir à ce qu’est aujourd’hui, la classe ouvrière, le monde du travail : ses nouvelles catégories, non liés directement à la production industrielle : employés du commerce et de la distribution, de la restauration, des services à la personne, des infirmiers (ères), (femmes, temps partiel imposé, bas salaires, absence de syndicats), des salariés des collectivités territoriales, des enseignants, universitaires et chercheurs, salariés des PME et TPE, artisans, commerçants.
5/ L’outil, le Parti : quelle organisation politique ?
Structures, adhérents, militants, élus, finances, comment et avec qui allons-nous travailler à l’intervention populaire et aux mobilisations sociales et citoyennes ?
Une organisation politique militante, d’abord ancrée dans le monde du travail, là se créent les rapports de classe, là où tous les éléments de vie en société partent et reviennent (salaires, santé, logement, transports, formation, éducation, culture,…), présente dans la cité et drainant la vie syndicale, économique, associative, culturelle…, au cœur des luttes, ni devant, ni derrière, ni à coté.
S’appuyer sur des réseaux, des collectifs, des assemblées, des forums, que sais-je encore ce qui existe ou peut être inventé.
Avec des positions et des propositions claires de rupture avec le K : L’alternative crédible : Changer de politique, de pouvoir, de société. Et s’en donner les moyens et la volonté.
C’est peut-être çà le courage en politique.
Jean-Pierre TRICAUD, Bergerac 24.
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