Fralib : contraindre UNILEVER et le gouvernement
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Alors qu’on approche des 900 jours de lutte, record dont se seraient bien passé les Fralibiens, la situation se tend.
D’un côté le projet de SCOP TI fait l’unanimité quant à son sérieux, sa faisabilité, les perspectives nouvelles qu’il offre en matière de développement local, de l’autre le groupe UNILEVER maintient son intransigeance et son refus d’assumer les responsabilités qui sont les siennes…fort sans doute du soutien dont il bénéficie auprès des instances internationales comme le prouve la récent décision de l’ONU, mais aussi de l’attitude du préfet, représentant local de l’Etat qui affiche chaque jour un peu plus son soutien.
UNILEVER : le soutien de l’ONU . L’ONU vient sans rire de nommer le PDG monde d’UNILEVER, Paul POLMAN à la Commission des Nations Unies chargée de réfléchir au développement durable de la planète !! Et il est désigné pour parler du développement durable ! Lui dont toute la stratégie est d’engraisser un club restreint de riches, de piller les pays en développement et de renforcer les inégalités au niveau mondial ! » |
En France le gouvernement semble chaque jour en faire un peu plus pour ne pas être en reste dans le soutien plus ou moins explicite à la multinationale. Après Arnaud Montebourg qui avait déclaré de façon péremptoire [1] : « on ne peut pas réquisitionner la marque », c’est maintenant au préfet de région, représentant local de l’Etat, de montrer dans quel camp il se situe. Ainsi lors du dernier comité d’engagement, le comité mis en place pour suivre « la revitalisation du site » si Hugues Parant préfet de région réaffirme « la priorité donnée au projet des salariés dès lors que sa viabilité serait avérée » constate (comme s’il ne pouvait rien y faire) qu’UNILEVER ne veut céder ni la marque ni les volumes et donc regrette « qu’un nouveau projet de SCOP n’ait pas été présenté par les salariés ». Il veut quoi ? Que les fralib se mettent à fabriquer des chaussettes ?!!
Pire après avoir dit que « le temps presse » (comme si on ne le savait pas et que les fralibiens ne comptaient pas les jours !) il se met à parler, au mépris de toute vérité d’une « quarantaine de salariés aujourd’hui sans solution ». Outre le fait que l’on ne sait pas d’où il a sorti ce chiffre de 40, c’est faire fi de la centaine de salariés qui ont une solution et se sont engagés pour celle-ci : la SCOP TI !
Il n’y a pas ici des salariés qui auraient été reclassés (où ? en Pologne ?) et d’autres qui attendraient sans savoir où aller que le préfet les sauve du désespoir.
Il y a ici des femmes et des hommes qui se battent pour sauver leur emploi, qui veulent produire du thé et des infusions de qualité, qui sont les vrais acteurs du développement durable de la région et toutes les arguties ne peuvent masquer le manque de volonté politique de s’attaquer aux vraies causes du problème : une multinationale qui au nom de sa course au profit est prête à tout sacrifier : l’emploi, le développement d’une région, la qualité de ce que nous consommons et l’environnement.
Dans ces conditions on comprend que les représentants des fralibiens, après un échange « plus que houleux avec le préfet » celui-ci leur reprochant à la lecture de leur déclaration en Préfecture de « faire de la Politique » comme l’indique Olivier, pas étonnant donc qu’ils aient claqué la porte de ce comité d’engagement.
Les représentants du personnel ont décidé d’écrire à François Hollande. La balle est dans le camp du gouvernement. A lui de voir s’il veut passer des paroles de campagne aux actes pour l’emploi. Les fralibiens eux, sont plus que jamais déterminés.
[1] Sur BFM TV le 28 septembre 2012
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