Libération de Ennaâma Asfari
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Jugement de Ennaâma Asfari après avoir été libéré grâce à la solidarité du peuple sahraoui et à la mobilisation internationale
Ennaâma Asfari, défenseur sahraoui des droits de l’homme et co-président du CORELSO, a été arrêté le 5 janvier à Smara par les forces de sécurité marocaines alors qu’il effectuait une visite familiale avec sa femme et ses beaux-parents.
Dès l’annonce de son arrestation et de son emprisonnement, les Sahraouis des territoires occupés, notamment les jeunes, se sont mobilisés et ont manifesté dans de nombreuses villes pour demander sa libération.
Les associations de défense des droits de l’homme et de soutien à la cause sahraouie ont multiplié les initiatives : communiqués de presse, délégation à l’Ambassade du Maroc, interpellation du Ministre des Affaires étrangères, envoi d’avocats et de magistrats au procès.
Cette mobilisation du peuple sahraoui, relayée sur le plan international, a abouti à la libération d’Ennaâma Asfari, le vendredi 12 janvier le jour même où une délégation de l’AFASPA, des Amis de la RASD et du CORELSO était reçue à l’Ambassade du Maroc à Paris pour demander à l’ambassadeur « d’intervenir auprès des autorités de votre pays pour que M.Ennaâma Asfari soit libéré ». Ce résultat est un encouragement à poursuivre et intensifier l’action pour la libération de tous les prisonniers politiques et d’opinion sahraouis, notamment Brahim Sabbar (prisonnier d’opinion d’Amnesty International) et Ahmed Sbai, responsables de l’ASVDH.
Ennaâma Asfari a été libéré mais, le 15 janvier, devant la Cour de première instance de Smara, encerclée par d’importantes forces de police, il a été condamné à deux mois de prison avec sursis et à une amende, sur la base de faux témoignages recueillis par les forces de sécurité. Ennaâma Asfari, qui a fait appel de ce jugement, a pu intervenir devant le tribunal en reliant son cas à la situation du peuple sahraoui colonisé victime d’une violente répression et auquel les autorités marocaines refusent le droit à l’autodétermination conformément aux résolutions internationales.
Le CORELSO assure Ennaâma Asfari de tout son soutien et remercie l’avocat français Daniel Voguet, les avocats espagnols ainsi que le magistrat italien d’avoir assisté au procès, ce qui a sûrement contribué à une diminution de la peine.
Le CORELSO réaffirme sa volonté de poursuivre son action pour l’arrêt de la répression dans les territoires occupés, pour la libération des prisonniers politiques sahraouis et pour que les Nations-Unies organisent enfin un référendum d’auto-détermination .
Paris, le 16 janvier 2007
CORELSO (Comité pour le respect des libertés et des droits humains au Sahara occidental) 10 Promenée Gérard Philipe 94200 Ivry-sur-Seine corelso@yahoo.fr
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