Le Dignité al-Karama en route pour Gaza
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En perspective d’une demande d’adhésion à l’O.N.U. d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967, plusieurs milliers d’Israéliens auxquels s’étaient joints des Palestiniens et des militants étrangers ont défilé vendredi 15 juillet pour « l’indépendance de la Palestine » à Jérusalem-est.
Le lendemain, le bateau français Dignité al-Karama a fini par l’emporter sur les milles obstacles et tracasseries dont il a été l’objet de la part des autorités grecques. Il a quitté le port de Kastellorizo, en Grèce, pour atteindre les eaux internationales.
(Avec Al-Oufok)
Parti à l’origine d’un port en Corse fin juin, le Dignité Al Karama bat pavillon français, et c’est le seul bateau qui a pu se défaire de l’interdiction de naviguer décrétée par les autorités grecques à la demande du gouvernement israélien. La campagne "Un bateau français pour Gaza" a alors décidé d’en faire le porte-parole de l’ensemble de la flottille, pour dénoncer le siège de Gaza, exiger sa levée, et porter aux Palestiniens un message de solidarité.
A son bord : Stéphane Corriveau (coordinateur du « Tahrir », bateau canadien pour Gaza), Ayyache Derraji (Journaliste-Al Jazeera), Dror Feiler (Campagne Ship to Gaza-Sweden et président des Juifs européens pour la Paix, musicien), Hilaire Folacci (Marin), Jérôme Gleizes (Membre du bureau exécutif d’Europe Ecologie Les Verts, professeur), Stéphane Guida (Cameraman-Al Jazeera), Amira Hass (Journaliste israélienne-Haaretz), Jacqueline Le Corre (Collectif 14 de soutien au peuple palestinien et Parti communiste français, médecin), Jean Claude Lefort (Député honoraire), Jo Leguen (Navigateur), Claude Léostic (Porte parole de la campagne Un bateau français pour Gaza et vice présidente de l’Association France Palestine Solidarité), Yamin Makri (Collectif 69 de soutien au peuple palestinien, éditeur), Oumayya Naoufel Seddik (Fédération des tunisiens pour une citoyenneté des deux rives, politologue), Vangelis Pissias (Campagne Ship to Gaza-Greece, professeur), Thomas Sommer –Houdeville (Porte parole de la campagne Un bateau français pour Gaza et membre de la Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien, chercheur associé à l’Institut français du Proche-Orient), et Yannick Voisin (Marin).
Laissez-le naviguer !
Le « Dignité Al Karama » porte les valeurs de la campagne Un bateau français pour Gaza et de la coalition internationale : l’exigence de justice et de droit pour mettre un terme au blocus illégal de Gaza, condamné à plusieurs reprises par la communauté internationale. Face aux menaces du gouvernement israélien, ses passagers réaffirment leur démarche non-violente en solidarité avec les Palestiniens : ils sont maintenant partis, laissez les naviguer exigent, tous ceux qui les soutiennent.
La veille, à Jérusalem, plusieurs milliers d’Israéliens auxquels s’étaient joints des Palestiniens et des militants étrangers ont défilé pour "l’indépendance de la Palestine". Agitant des drapeaux palestiniens et des banderoles sur lesquelles était écrit : "solidarité", "chacun a droit à droit à un Etat indépendant", les manifestants ont marché de la porte de Jaffa de la Vieille ville au quartier arabe de Cheikh Jarrah, théâtre de manifestations hebdomadaires contre l’expulsion de familles palestiniennes au profit de colons juifs.
Chacun a droit à un Etat
Faute de perspective sérieuse de négociations, les Palestiniens comptent demander à l’ONU l’admission d’un Etat de Palestine, une option catégoriquement rejetée par Israël et Washington.
Cette "marche pour l’indépendance", qui s’est déroulée sans incident, a été organisée par le "Comité de solidarité avec Cheikh Jarrah", en soutien à une future demande des Palestiniens de reconnaissance d’un Etat palestinien.
La manifestation, qui s’étirait tout le long des remparts de la Vieille ville, a symboliquement emprunté "en sens inverse" l’itinéraire suivi le 1er juin par des dizaines de milliers de manifestants israéliens, presque tous des nationalistes religieux, venus célébrer "la réunification de Jérusalem".
Jérusalem-est a été conquise en 1967, puis annexée en 1982 par Israël, annexion immédiatement condamnée par la communauté internationale... en vain jusqu’à aujourd’hui. Les Palestiniens veulent en faire la capitale de leur futur Etat.
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