Assises du communisme, ou de l’utopie indispensable pour changer efficacement le réel .

Par Canaille le Rouge et Jean Levy
jeudi 23 mai 2013
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D’abord l’appel que lance Jean Levy pour que ces assises soient une réussite, une idée partagée par Canaille le Rouge.

Ensuite deux ou trois idées pour aider à la réflexion et faire avancer le schimlimibiliblic.

Le texte de Jean tel qu’il l’a mis sur ses pages :

Faire des Assises du Communisme , l’événement politique majeur en France.

Par Jean LEVY

Si nous le voulons, si toutes les forces qui se réclament du communisme se rassemblent dans le cadre des Assises, nous aurons créé l’évènement.
Pourquoi ?
Depuis près de quinze ans, le PCF a perdu la grande la majorité de ses adhérents. Et notre peuple, ses repères. Au sein du Parti, demeurent de nombreux militants qui se battent pour une orientation de lutte de classe. D’autres, au dehors, ont ralliés des organisations, groupes et collectifs animés par la même ambition : maintenir l’idée communiste.
Mais, il faut le reconnaître, les communistes sont en très grande majorité « dans la nature », dispersés, sans liens entre eux, privés d’espoir.

Cette situation permet au capital de régner sans partage. Avec la « fausse gauche » comme avec la vraie droite. Et depuis des décennies, la population voit son niveau de vie se réduire comme peau de chagrin. Ses droits acquis de haute lutte tout au long du dernier siècle sont battus en brèche, voire réduits à néant. L’indépendance de la France, la souveraineté de la nation sont noyées dans les eaux saumâtres de l’Union européenne. La politique, conforme aux intérêts des milieux financiers et de la grande industrie, se décide à Bruxelles. Depuis plus de vingt ans, le Parlement a abdiqué ses droits. Et aujourd’hui, notre pays est sommé de s’aligner sur le modèle social allemand, qui ne connaît même pas de salaire minimum !

Face à cette situation, une force communiste doit naître et s’imposer comme le fer de lance de l’opposition populaire.

Certes, la division, l’éparpillement actuel des communistes ne permet pas d’avoir, dans l’immédiat, l’objectif d’une organisation commune. Le souci de rassembler, y compris tous ceux qui se trouvent « nulle part », exclut l’idée, qui dans le passé n’a pas fait recette, d’un cartel d’organisations.

C’est pourquoi il faut rassembler dans la diversité.

D’abord, participer tous ensemble aux Assises du Communisme.
Si celles-ci permettent à tous ceux « qui se sentent communistes », organisés ou pas, dans le PCF et hors du PCF, de se rencontrer, de débattre de ce tout qui nous unit, pour lutter ensemble sur des objectifs communs :

le combat quotidien contre la dictature du capital, l’indépendance de la France et la souveraineté de la nation, (ce qui implique la sortie de l’Union européenne et de l’euro), la construction d’une autre société où les moyens de production et d’échange seront propriété collective du peuple.

Si les Assises permettent aux communistes de se retrouver pour mener ensemble les actions quotidiennes pour de tels objectifs, alors ces Assises constitueront un évènement politique dans notre pays, et même l’évènement politique majeur de la France de ces dernières années.

A nous d’en assurer le succès.


A partir de là, quelques idées en vrac et en guise d’entrée en matière.

Avec ce que propose Jean, voila de quoi débattre et avec qui ?

La seconde partie de la question est au premier abord la plus facile à régler : avec toutes celles et tous ceux qui veulent en finir avec cette société. Une société qui plus elle est capable de produire de richesses et d’outils d’épanouissement moins ceux qui produisent ces richesses et outils n’ont le droit, les moyens, le temps de vie, l’accessibilité géographique pour en bénéficier et plus ceux ci sont accaparés et accumulés au service quasi exclusif d’une caste qui maintient l’humanité sous son talon de fer (vive London) pour en avoir l’usage exclusif.

Où cela se complexifie c’est qu’il faut dès lors un rétroviseur large et bien réglé pour regarder écueils et impasses qui ont conduit à la situation actuelle tout en regardant où il faut poser les pieds et regarder vers où on les pose. Tout cela en même temps, d’entrée, impossible d’agir seul il faut agir collectivement.

Entre ceux qui s’essoufflent à vouloir rattraper un retard qui n’est que le choix d’une mauvaise voie à un moment donné, ceux qui recherchent une issue en s’engageant dans les marais du pragmatisme et ses déclinaisons et ceux qui pensent parce qu’ils ont mesuré les deux précédents qu’ils ont un kit de réparation prêt à l’emploi, cela n’est pas simple.

Canaille le Rouge serait plutôt calé sur une question toute simple qui tente d’allier les deux termes de la question :

Ce sont les peuples qui font l’histoire dans des conditions historiques données (vous aurez certainement remarqué que ce n’est pas une découverte de La Canaille mais une idée qui fait partie du paquetage des randonneurs à la recherche de l’issue). Ils ont besoin pour cela de s’organiser.

La forme d’organisation fait débat. Qui n’a pas sous le coude traces des discussions voire affrontements non pas à partir de l’adéquation de l’organisation à une situation concrète d’aujourd’hui mais soit par esprit de reconquête d’une bonne adresse du passé soit par déférence au lexique des « pères fondateurs » (qui eux se tamponnaient sur ce point du lexique comme de leur première peine de prison) de voir qui était dépositaire des clefs du portail sacré.

Parti, Ligue, Mouvement, Front etc. ... est-ce le débat ou bien réside-t-il dans le contenu des propositions co-élaborées, la forme de co-élaboration et leur appropriation et enrichissement par ceux là même qui veulent changer la société et cassant l’existant ?

Si comme Darwin l’a démontré il y a près de deux siècles, « la fonction crée l’organe » faut-il s’escrimer sur l’organe ou élargir le champ de ceux qui veulent maitriser la fonction ?

Corollaire à cette question, si le centre de gravité est bien dans les lieux de productions et décisions économiques, là où se crée la richesse et son détournement, c’est sur ce terrain là qu’il faut concentrer les efforts. Faut-il le rappeler (oui, il semblerait qu’il le faille), c’est ce qui fait le creuset de la pensée socialiste du XIXe, communiste du XXe. C’est sur sa dépouille que croissent tout les réformismes de d’extème gauche ou droitistes, le jeune de la premiere fournissant les caciques du second.

Les autres champs s’ils ne sont certes pas à abandonner, éventuels bons points d’appuis, ils ne sont pas les terrains exclusif de l’intervention politique mais pour qui veut transformer la société ne sont qu’espaces secondaires (ce qui règle au passage la question des mandats et déroulements de carrière des tentés par celle-ci au nom de la professionnalisation de la politique).

Toutes ces questions et nombres d’autres sur lesquelles il faudra revenir demande discussions entre toutes celles et tous ceux qui se réclament du communisme.

Pour conclure (provisoirement) cette première approche, reste une question qui n’est pas mineure.

Pour Canaille le Rouge, et pour qui suit ses p@ges ce n’est pas une découverte, la priorité n’est pas d’avoir un comité central aux responsabilités établies. Pas de mettre en place une direction munie d’un vocabulaire parfais daté ou hermétique mais qui comme Diogène avec sa lanterne cherche des troupes qui pourrait placarder ses manifestes. Mais bien de partir de ce que disent ceux qui nous intéressent : les aider à se poser la question de la pratique pour atteindre l’objectif qu’ils se donnent (la fonction) et se dote l’outil (l’organe), faire qu’ils maitrisent le tout en tous points, tous lieux et à chaque instant. L’avant garde autoproclamée parce que dépositaire des idées juste et sachant ce qui est bon pour le peuple depuis les tribunes, merci, on a déjà donné et chacun mesure le résultat.

Si avant garde il y a, elle n’est pas cernable à ceux qui s’y voient et s’y croient. Elle n’est que, mais elle est tout, ce qui dit non, conteste et cherche des solutions anticapitalistes.

C’est ce qui impose modestie et engagement dans le terrain des luttes à partir du réel non pour l’accompagner mais pour le transformer.

Une façon au passage de régler la question du réformisme et de ré-ancrer dans le concret de la pratique en les confrontant au réel les idées révolutionnaires.

Comme le dit la page de garde du c@rnet : « avec un bon rapport de force, l’utopie est portée de main »

C’est tout pour aujourd’hui… sur cette question

Canaille le Rouge

Le c@rnet de Canaille Le Rouge : http://canaille-le-rouge.over-blog.com/

Transmis par la_peniche



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