Guyane/Cazeneuve : les victimes doivent garantir la protection des coupables ou l’art de se moquer du monde et de le mépriser
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Bernard Cazeneuve a annoncé lundi l’envoi d’une délégation ministérielle.
Le premier ministre met un préalable : "que des garanties soient données pour obtenir le « respect de l’ordre républicain »." Un grand classique de la monstruosité de la pensée coloniale où le PS est historiquement reconnu comme expert.
Des média qui font la pub à une poignée de gus assez douteux qui, sur un terrain réel de faillite de la République, servent d’écran à la réalité du désordre structurel de l’économie coloniale.
C’est du niveau "nous négocierons si vous reprenez le travail" et autres gattazeries canal historique.
Cazeneuve est en train de rejoindre Balladur et son "je vous ordonne de vous taire".
Mais au delà de l’indignation que suscite le propos, il n’est pas inutile de rappeler quelques données qui éclairent la réalité guyanaise montrant qui, en permanence au regard de la constitution française, ne respecte pas cet "ordre républicain" :
Qui assure le désordre républicain ?
Les chiffres officiels parlent d’eux même, la Guyane, aujourd’hui, c’est cela :
Deux fois moins de médecins qu’en métropole
Les produits alimentaires (45 % plus chers en Guyane qu’en France métropolitaine) et sur les logements (20 % plus chers).
46 000 personnes n’ont pas d’accès direct à un service d’eau potable. Le taux de chômage global est de 22,3 %, soit plus de deux fois plus que sur le territoire métropolitain, mais également plus qu’en Martinique (19,4%, chiffre de 2014) ou à Mayotte (19,6, chiffre de 2014). Le revenu annuel moyen du département d’outre-mer est inférieur de plus de 44 % à celui de l’Hexagone et on compte près de quatre fois plus de bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) et de la couverture maladie universelle (CMU) complémentaire. Cette dernière permet un remboursement intégral des dépenses de santé pour les foyers disposant, par exemple, de moins de 2 000 euros mensuels pour 5 personnes.
40 % des 15-24 ans sont au chômage. Pour ces jeunes, les grévistes réclament surtout des mesures en faveur de l’accès à l’éducation : la moitié seulement des 15-24 ans est scolarisée (60 % en métropole), seuls 12 % d’entre eux ont le baccalauréat et ils sont plus d’un quart à présenter de graves difficultés de lecture (4 % en métropole).
La Guyane étant considérés comme une bande littorale et le reste étant les communes intérieures, selon un rapport officiel de janvier 2016 (édité par la Collectivité Territoriale et l’État), « Les communes de l’intérieur sont marquées par les particularités suivantes : - Un taux d’électrification des logements quatre fois plus faible que la moyenne régionale : 48,5 % des logements ne sont pas électrifiés. Cette situation est susceptible de générer un phénomène de rattrapage potentiel dont l’ampleur est difficile à appréhender ». (lire Ici)
Les activités productives de la Guyane restent très limitées, elle importe pratiquement tout, nourriture comprise.
L’inégalité sociale institutionnelle, des dérogation criminelle permettant déforestation et exploitation minière illustrant le pillage coloniale.
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