À propos du prochain référendum en Alsace
Le 7 avril 2013, peu de Français le savent encore, un référendum aura lieu en Alsace.
La question posée sera : « Approuvez-vous le projet de création, en Alsace, d’une ‘‘Collectivité Territoriale d’Alsace’’, par fusion du Conseil Régional d’Alsace, du Conseil Général du Bas-Rhin et du Conseil Général du Haut-Rhin répondant aux principes d’organisation énoncés ci-joints. »
Les grands médias nationaux et les partis politiques, pour l’instant, gardent le silence sur ce référendum dont les enjeux sont pourtant considérables. Ils considèrent que le problème est régional, qu’il ne concerne que l’Alsace, et qu’il n’y a donc pas lieu d’organiser un débat national.
C’est une grave erreur car le référendum du 7 avril en Alsace a une portée politique éminemment nationale. Son enjeu doit devenir clair pour tous les Français : allons-nous mettre le doigt dans un engrenage qui vise à broyer la démocratie française, remettre en cause le principe sacré de l’égalité des citoyens, éliminer la souveraineté populaire et nationale, créer de grandes régions appelées « euro-régions » contournant l’État-nation et directement branchées sur les oligarques de Bruxelles, livrer nos territoires au marché ?
La décision de tenir ce référendum a été prise le 24 novembre 2012, après plusieurs années de procédures, lors du second congrès d’Alsace qui a réuni tous les conseillers régionaux et généraux de la région. Rappelons que le conseil régional et les deux conseils généraux du Haut et du Bas-Rhin ont des présidents UMP.
Le projet de créer un « Conseil territorial d’Alsace » a été adopté par 108 voix pour, 5 voix contre et 9 abstentions. La droite, essentiellement l’UMP, a voté pour, comme les élus d’Europe-Écologie-Les-Verts, les « indépendants », une partie des socialistes (8 voix) et le Front national comme le reste de l’extrême droite. Les autres membres du groupe socialiste se sont partagés entre le vote contre (5 voix) et l’abstention (9).
Sur le plan local, le PCF, le PG, le M’PEP, le POI, le PRCF et d’autres organisations politiques appellent à voter « non » ou à s’abstenir le 7 avril.
Les organisations syndicales CGT et FO ont également fait connaître leur opposition, notamment parce que la compétence réglementaire souhaitée par la future collectivité, si elle voit le jour, aurait inévitablement pour effet des dérogations au code du travail.
Par le Mouvement politique d’émancipation populaire (M’PEP).
À suivre sur :
http://www.m-pep.org/spip.php?article3224
Transmis par La Peniche
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